Des Bulls en or ?

22 décembre 2011

derrick rose, chicago bulls

Boston vieillit, New York n’est pas encore prêt, quoiqu’on dise durant la saison, l’Est se jouera entre Chicago et Miami. Ou un affrontement entre MVPs. Ou un affrontement plus intéressant entre deux philosophies.

Bull de neige. On les a laissés vaincus mais nombreux sont ceux qui restent persuadés que la bande à Thibodeau aurait pu scalper les Mavs. La force de ces Bulls est telle qu’elle ne fait aucun doute parmi les observateurs. Avec un style sûr, collectif et basé sur la défense, cette escouade, rien qu’avec un an de plus, n’a qu’à se laisser glisser sur la vague de succès de l’an dernier.

RedBull donne des ailes. Les joueurs ont envie d’aller jouer chez les nouveaux chouchous de la NBA. Rip Hamilton vient ainsi poser ses sneakers et son masque au United Center pour boucher le seul mini-trou repéré dans la cuirasse chicagoan. Un arrière-shooter ou le profil exact pour compléter les arabesques de D-Rose. Surtout, il sait défendre et Hamilton devrait rapidement assimiler les principes de coach Thib’, très proches de ceux des Pistons des années 2000.

Bull pleine. Le roster est donc barricadé. Deux cinq hyper-compétitifs se dégagent et le second unit – Watson, Korver, Brewer, Gibson, Asik – devrait faire très mal aux adversaires. Les titulaires, eux, doivent intégrer Rip mais les bases restent des plus solides. Le meilleur joueur de la planète est toujours aux commandes.

The axe effect. Si les Bulls plaisent autant aux observateurs, c’est qu’ils respectent une certaine idée du basket avec notamment l’axe fort, si cher aux puristes, meneur-pivot. Rose, le surdoué, et Noah le feu-follet. Autour de cette solide ossature, Thibodeau a su former le collectif le plus abouti de la Ligue avec celui des Celtics. Un basket à l’ancienne, ça plaît aux puristes, Rose s’occupant de séduire le reste la planète orange.

Bull de cristal ? La seule énigme du roster se nomme Carlos Boozer. Nul en saison. Encore pire en playoffs. Voilà pour le bilan de la saison dernière. L’ancien Cav peut-il se découvrir une âme de guerrier ? Pas sûr du tout mais s’il retrouve son niveau, les Bulls vont vite devenir injouables. Au pire, on reverra plus souvent le shoot de Brian Scalabrine.

Bullshit. Une équipe bâtie sur une montagne de talents, un coach intransigeant, un an d’expérience supplémentaire, des stars dans la force de l’âge…tout est réuni pour faire des Bulls la meilleure équipe…de saison. En playoffs, l’ogre Heat s’est révélé moins fun, moins huilé, moins sûr de lui mais a giflé 4-1 la bande à Rose. Le 18-3 passé dans les dernières minutes du Game 5 a vu une équipe bien incapable de stopper la traction Wade-James. Les Bulls sont meilleurs que l’an dernier, c’est certain mais ce n’est toujours pas Hamilton qui tiendra Flash. Et Lebron, lui, peut défendre sur Rose. Les puristes et théoriciens ont choisi leur camp mais. Le Heat s’en moque. Plus que 70 matchs et on saura !

 

 

Peja prend sa retraite

20 décembre 2011

Il a chopé sa bague, il se retire. Propre, comme son shoot. Peja Stojakovic aura lui-aussi un truc en plus que Charles Barkley.

Et Antonio McDyess se barre aussi…

Le vent a-t-il tourné ?

20 décembre 2011

Plus de 60 piges que ça dure, les Clippers se sont toujours fait botter les fesses par leurs plus proches rivaux. Mais Griffin est arrivé, puis Chris Paul. Et Kobe vieillit…

Let’s play high !! En haut !!! Voilà pour le plan de jeu. CP3 est le meilleur passeur de la NBA depuis qu’il est arrivé. Surtout, personne ne tient son premier pas et l’ex de Wake-Forest lit le pick’n’roll comme personne. A ses côtés, Butler et surtout le tandem Griffin-Jordan. Les arceaux vont prendre très cher.

Tonton flingueur. Arrivée bien moins suivie et pourtant prépondérante chez les Clipp’s : Chauncey Billups. Ou le mec capable de scorer beaucoup en peu de temps, de défendre sévèrement et incapable de craquer dans les moments chauds. Bref, tonton Billups, c’est le joueur qui a toujours manqué à cette franchise. En plus, il ne va pas se fatiguer à mener le jeu.

Showtime. La philosophie ancestrale des Lakers est clairement à aller chercher du côté des Clippers cette année ! Griffin et Jordan pour la finition, CP3 à la baguette. Ajoutez Caron Butler, Ryan Gomes et Randy Foye et les Top10 devraient être largement alimentés par les hommes de Viny Del Negro.

Meta cagoule. Ron Artest a disparu pour Meta World Peace. En même temps, il a perdu son statut de titulaire. Le boulet de l’an dernier a commencé la pré-saison comme il avait terminé les playoffs : avec des briques. Joueur surcoté par excellence, Meta représente pourtant l’atout principal du banc des Lakers. Dur.

Lamar largué. Bon d’accord, c’était bien vu le trade pour choper Chris Paul. Mais se retrouver sans meneur et perdre l’un de ses piliers sans contrepartie, c’est juste le pire scénario possible pour les Lakers. Si le banc est aujourd’hui famélique, c’est à cause du départ d’Odom. Un 3-4-5 irremplaçable qui laisse un trou béant dans la rotation Laker.

 Kobe or not Kobe ? Qu’on le veuille ou non, c’est Kobe qui tient les clés de la réussite de la prochaine saison. Bien échaudé par l’absence de soutien lors des derniers playoffs, le Mamba a vu son pote Odom se barrer à Dallas, Chris Paul filer à l’ennemi. Quel sera l’état d’esprit de la star ? En mode leader conquérant ou en artiste solitaire ? Si Bryant parvient à stimuler ses troupes, à recréer l’alchimie passée dans les vestiaires et à retrouver cette certitude que les Lakers l’emportent toujours à la fin, l’histoire ne s’arrêtera pas là. Mais s’il y a des turbulences rapides, Kobe va scorer, remporter quelques matchs à lui-seul et les Lakers n’iront pas loin en mai.

Un Pau en fleurs. Gasol s’est construit une belle réputation. C’est vrai, il joue propre, score avec adresse et possède une vision du jeu au-dessus de la moyenne pour un pivot. Mais s’est-il défendre ? A savoir, défendre dur ? Invisible face à Dallas l’an passé, il s’est déjà fait marcher dessus par DeAndre Jordan, en pré-saison. A l’Ouest, les power-forward sont légion : Randolph, Aldridge, Nowitzki, Griffin, Love, Duncan…et Odom n’est plus là pour le couvrir.

Vents contraires. A lui-seul, Chris Paul amènera les Clippers en playoffs pour peu qu’il perde un peu de poids et qu’il reste sur ses deux genoux. L’avenir appartient à la 2nde escouade de L.A qui s’est bâti un effectif aussi jeune que talentueux. A l’inverse, les Lakers vieillissent, même Kobe, et aucun renfort n’est arrivé. Pire, ils ont perdu gros avec Odom et ont même renforcé un concurrent direct. Pour couronner le tout, c’est Mike Brown qui remplace Phil Jackson. Non vraiment, ça sent meilleur chez les rouges que chez les jaunes.

Le lock-out, ça change quoi ?

20 décembre 2011

Réveil, box-scores. Réveil, Top10. C’est la reprise ! Au fait, la grève, les centaines d’heures de tchatche, c’était juste pour prendre le thé ?

Ça a (un tout petit peu) changé :

Lakerment. Jusqu’ici, la franchise dorée avait toujours eu le petit coup de réussite, de chance, ou le flair pour dénicher la perle au moment de se reconstruire. Le trade Divac-Kobe, la signature du Shaq free agent, l’échange Pau-Marc, la draft de Bynum…Mais la grande question durant le lock-out était bien celle de réussir à créer une Ligue plus homogène. Refiler le meilleur meneur de la planète aux Clippers plutôt qu’aux Lakers- et refuser un trade pourtant valable et équitable aux pourpres et or – on ne peut pas le nier, ça va clairement dans ce sens.

Les arnaques reconnues. L’Amnisty ! Un principe bizarre mais salvateur pour certains. Rip Hamilton retrouve une équipe qui a besoin de lui, Baron Davis se sauve de Cleveland, Billups trouve un nouveau défi sexy. RIP B.Roy par contre. Triste, injuste et tout ce qu’on veut pour ce pur basketteur mais certainement la meilleure – et la plus difficile – des décisions prises par les Blazers cet été.

Le retour de la revanche. La grande conséquence du lock-out reste le calendrier de malade. Trois matchs en trois jours, des semaines à six rencontres, des jet-lags de tarés…C’s et Spurs sont prévenus, il ne va pas falloir compter les efforts tout en sacrifiant quelques rencontres pour arriver en vie en playoffs. Pas cadeau.

Ça n’a rien changé :

Tout ce qui brille. Des études démontrent que si certains produits voyaient leur prix baisser, leur succès suivrait. Si c’est cher, c’est que c’est bien. A New-York, on pense aussi comme ça. D’accord, les Knicks avaient besoin d’un pivot – désolé Ronny – mais de là, à filer 12 millions par saison à Tyson Chandler, il y a un monde. Le pivot, qui n’a jamais fait mieux que 11pts de moyenne, vient donc de parapher un contrat de 58 millions sur 4 saisons.

Pas de cadeau pour les fans. Ça a débauché à tout va – des centaines de licenciements – durant la grève. D’aucuns en ont appelé à l’amour des fans, et bla et bla et bla…Au final, on attendait un petit geste, une ristourne sur le LeaguePass, un signe d’une Ligue qui a compris qu’elle était allée trop loin dans la connerie. Non. Rien n’a changé.

Des franchises en trop ? Une des idées émises durant le lock-out fut celle de supprimer quelques franchises pour niveler vers le haut les effectifs. Ce ne serait pas une si mauvaise idée tant les cancres sont encore très loin d’avoir quoique ce soit à espérer. Toronto, Sacramento ou – dans une moindre mesure – Charlotte et New-Orleans ne pensent qu’à faire des économies et voient leurs rosters respectifs se détruire peu à peu. Les cancres sont encore là et jouer le maintien n’existe toujours pas en NBA.

Prêt pour l’ap-euro ?

29 août 2011

dirk nowitzki

Mercredi, l’Euro débute. Sous pression, les Bleus ne peuvent se manquer cette fois. Italie, Allemagne, Serbie. C’est simple, il faudra en sortir au moins un.

Des Bleus sur la défensive. Si succès il doit y avoir, il passera par la défense. TP tiendra l’attaque en multipliant les exploits et Diaw les caviars, mais le reste, les Bleus devront l’arracher. Avec un cinq majeur hyper-athlétique, la France a de quoi mettre mal toutes les escouades du continent. Mais gare au relâchement, le manque d’adresse général du groupe peut vite s’avérer fatal. Comme lors du dernier quart face aux Serbes.

Les Serbes, injouables ? Faut pas se leurrer, les avoir battus à Londres ne veut absolument rien dire. Surtout quand on voit son avance de 20 pions fondre en moins d’un quart-temps. Cette nouvelle génération serbe est fournie de talents à tous les postes avec en leader, un meneur de génie : Milos Teodosic. Immanquablement, le gros favori du groupe. Les Bleus devront jouer le match parfait. Et ce ne sera peut-être pas suffisant…

Shooting stars. Alignez Bellinelli, Gallinari et Bargnagni et regardez. Vous admirerez très vite un feu d’artifice de shoots et tirs longue-distance. Aussi incertain qu’incontrôlable, le jeu de la Squadra se fera avec l’adresse. Les Tricolores semblent armer pour stopper les tireurs embusqués transalpins avec des joueurs comme Gelabale, Batum, Pietrus et Noah. Mais Gallinari a pris ses marques et les Italiens ont su renverser les Grecs en préparation. En confiance, l’Italie peut être infernale. Une bonne nouvelle tout de même : les largesses défensives permettent habituellement d’énormes matchs de TP.

Dirk country. Il est là et il est champion ! Sans doute, le tout meilleur joueur de la planète dans le contexte FIBA, Nowitzki débarque à cet Euro avec la grosse envie d’amener la nouvelle génération allemande à Londres. Heureux pour la première fois qu’il rejoint la sélection, le Mav peut tout exploser cette année. Vu ce qu’il a montré en playoffs, il peut battre la France à lui tout seul. Batum est trop petit, Noah trop lent et le grand blond n’a plus manqué un lancer depuis la chute du mur. En plus, Dirk est accompagné cette année de la grosse brute Kaman pour le soulager défensivement. L’Allemagne a une carte à jouer, elle s’appelle Nowitzki.

Casspipe. Israël s’était brillamment qualifié pour cet Euro en battant notamment le Monténégro mais a perdu son leader NBA Omri Casspi. Dommage car le néo-Cav était sensé guider une escouade qui va cruellement manquer d’un chef.

Les Lettons sans pression. On va pas se mentir, les Lettons vont manger sec dans cette poule. Quand l’homme le plus important de la nation se nomme Andris Biedrins, on comprend mieux ce constat. Surtout que le Warrior n’est même pas là.

Dennis Rodman, tatoué adoubé

12 août 2011

dennis rodman

Chris Mullin et son shoot de tueur, Sabonis et ses passes aveugles et Dennis Rodman et…son univers. Entier, à part, fêlé, attachant, irrespectueux, The Worm entre au Hall-of-Fame. Un hommage pour ce joueur exceptionnel.

Sorti de nulle partC’est sans doute le leitmotiv de toute son enfance. Rodman sort de nulle part mais ne voulait surtout pas y rester. Dans sa fac de seconde zone, il se fait suffisamment remarquer pour obtenir un billet pour la NBA. Par la petite porte, puisque les Pistons le sélectionnent en 27e choix, au 2nd tour.
A l’époque encore, Dennis ressemble à de nombreux rookies. Grand mais encore frêle, apprenant le jeu, manquant d’automatismes et de hargne…mais lui, a la chance de tomber dans l’équipe qui va modeler le joueur inimitable qu’il est devenu.

Joue-la comme Bill. Ben quand même, un mentor comme Bill Laimbeer, ça laisse des traces. Grandir chez les Bad Boys, encore plus. Rodman comprend rapidement qu’il n’obtiendra aucun temps de jeu via ses qualités offensives.Au lieu de s’entêter à jouer les polyvalents moyens partout, le futur tatoué opte pour la spécialisation : défenseur-rebondeur.
Lors des deux titres glanés avec Detroit – et les séries ultra-violentes face aux Bulls – c’est lui qui défend le plus souvent sur sa majesté Jordan. Le tout en captant sa dizaine de rebonds par rencontre ! Un animal à part, une bête sauvage est née. Il sera élu meilleur défenseur en 93 et enchaînera 2 saisons de suite à plus de 18 rebonds de moyenne.

Madonna, Carmen Electra…Une époque où déjà beaucoup commencent à douter de la santé mentale du bonhomme. Car Dennis, c’est aussi un mec dont le mariage – avec une mannequin – ne dura que 83 jours, celui qu’on retrouva enfermé dans sa voiture au milieu du parking du stade avec pour seule compagnie un fusil à pompe chargé.
C’est surtout, l’homme qui vécu une longue et épique relation amoureuse avec Madonna. Epoque San Antonio, le top du buzz pour Rodman qui prend goût à la provoc’ et débute ses colorations hebdomadaires. A son tableau de chasse, il accrochera un peu plus tard, la plantureuse Carmen Electra. La presse a aussi parlé d’aventures avec Cindy Crawford et Naomi Campbell. Une rock-star.

Coup de bull. Forcément, le mariage entre la franchise la plus « sage-propre-et-polie » de la Ligue et Dennis « le bariolé » ne pouvait durer. Trop d’entraînements manqués, de sorties médiatiques farfelues, et de piques lancées à David Robinson « le gentil. » Les relations avec le staff deviennent à tel point exécrables, que Rodman arrive aux Bulls contre…Will Perdue. Si, c’est possible ! Pourtant aux Spurs, le tatoué affolait encore les compteurs avec  ses deux saisons à 17 rebonds par match !

L’équipe de l’Histoire. Rodman se retrouve donc dans une ville à sa taille et, surtout, avec un entourage qui sait mettre la pression. MJ himself, lui fait la leçon en début de saison. Jordan veut tout écraser pour son retour et s’assure donc que la folie de son coéquipier n’enrayera en rien son plan.
Bien au contraire, la finesse psychologique de Phil Jackson, la peur du maître et la chance de gagner un titre transcendent Rodman et son nouveau numéro – 91 – qui enchaîne encore 3 saisons au top du classement des rebonds (7 titres consécutifs). Mieux encore, avec 5 pions de moyenne, il est pourtant indispensable à la meilleure équipe de tous les temps. 72 victoires pour 10 défaites, Dennis a participé à cela.

Le meilleur défenseur ? Si les chiffres donnent l’idée du phénomène au niveau du rebond, Rodman reste aussi, et surtout, l’un des meilleurs défenseurs de l’Histoire NBA. A peine 2,03m pour un ailier-fort mais une agressivité et un acharnement qui eurent toujours raison de l’adversité. Shawn Kemp en 96 – il sautait encore ! – ou Karl Malone en 97-98 ne peuvent nier l’impossibilité de respirer quand The Worm était sur le coup. Car Rodman n’était pas qu’un farfadet. Le bariolé avait clairement compris le jeu.

Dans ta tête ! Pour le rebond, il expliquait se taper des heures de vidéos pour analyser les courbes et trajectoires de tous les shooters de la Ligue. Le placement et une bonne dose d’instinct étaient ses principales armes ! Pour la défense, Rodman ne reculait jamais et s’était fait expert du harcèlement moral.
Incapable de la fermer, il collait aussi physiquement son vis-à-vis à chaque seconde de la rencontre, le tenait, l’embêtait même pour le placement aux lancer-francs ! Un virus, un vrai calvaire pour tous les attaquants de la planète. Sûrement le seul joueur de l’Histoire qui inversait le sort d’un match sans prendre le moindre tir.

12 juillet 1998…Cette date rappelle les heures glorieuses du football tricolore et…le match de catch opposant Dennis Rodman à Karl Malone ! Faisant équipe avec Hulk Hogan, « Rodzilla » affronta le Jazz et Diamond Dallas Page lors d’une de ses nombreuses expériences extra-basket.
On l’a vu aussi au casino – entre deux matchs de la finale 97 notamment, s’ennuyait trop à Salt Lake City ! – quand il ne fallait pas, se présenter à une séance d’autographes en robe de mariée (qu’il avait lui-même dessiné !) ou encore…au cinéma. Clairement pas ses plus grandes réussites mais sa « Double Team » avec le tout aussi fêlé JCVD est tout de même restée dans les anthologies des fanas de séries Z.

A sa place ! Il y a eu débat avant d’accepter Rodman parmi les grandes figures de la Ligue. Pourtant, la question n’aurait même pas du se poser. Au niveau du jeu, il s’agissait simplement du meilleur rebondeur de l’Histoire NBA et d’un de ses plus grands défenseurs. Niveau vie, David Stern avait, certes, des maux de tête mais tout le monde l’adorait. The Worm intronisé au Hall-of-Fame par Phil Jackson, on ne peut que s’en réjouir.

Avec Andrew, sans Traoré

10 août 2011

Ils n’ont pas joué hier et savent, aujourd’hui, leur destin. Abdou M’Baye et Ali Traoré ne feront pas le voyage en Lituanie, Andrew Albicy si. Les Bleus ne sont plus que 12.

Trancher. Entre Kevin Séraphin et Ali Traoré, il n’y avait pas grand-chose. Fallait bien choisir. Vincent Collet a tranché en faveur du NBAer pour ses qualités physiques très certainement. Doté d’un potentiel énorme, l’ancien choletais peut apporter énormément sur de très courtes séquences. Cela reste cependant un choix « défensif » puisque Traoré reste l’intérieur hexagonal possédant les meilleures mains. Collet veut des guerriers.

Albicy de la partie. Il a laissé une belle trace lors de son dernier tournoi avec les Bleus. Le néo-gravelinois jouera peu mais propose le profil idéal pour ce type de job. Avec ses jambes de feu et son tempérament de tête brûlée, il peut sortir quelques minutes folles. Dommage pour M’Baye mais la concurrence à l’aile – où Batum et Gelabale (voire Diaw) ne laissent pas beaucoup de place aux autres – ne lui laissait que très peu d’espoir.

Collet au sol

10 août 2011

L’équipe de France est en construction et n’exploite pas tout son potentiel. Quant à l’Espagne, aucune faille n’a été décelée et il s’agit sûrement d’une des meilleures équipes de l’Histoire. Vincent Collet n’y pouvait rien mais le test s’est transformée en belle raclée.

Matures et dangereux. Depuis la naissance des « Ninos de Oro », l’Espagne a tout raflé. Championne du monde, d’Europe, vice-championne Olympique et pourtant…la génération semble n’être arrivée à maturité que maintenant.
L’ossature est ultra-rodée, le collectif déjà huilé et, surtout, le pressing défensif fait très peur. La trentaine tout juste passée, Pau Gasol – qui n’avait pas été en vacances si tôt, depuis bien longtemps – José Calderon, Juanca Navarro et Felipe Reyes sont au sommet de leur art, les jeunes pouces – Marc et Ricky – ont atteint l’âge adulte et le néo-ibérique Serge Ibaka offre simplement la meilleure raquette – Team USA compris – au monde, dans un contexte FIBA.

Injouables ? Il faut savoir qu’il ne s’agissait, hier, que du tout premier match de préparation de la sélection de Sergio Scariolo. C’est donc encore plus impressionnant. Et à regarder le match, il y avait certes, une résignation palpable des Bleus mais également une maîtrise, de la 1ère à la dernière minute, des Ibères qui confinaient à tuer le suspense en quatre minutes. C’est simple, les Espagnols n’ont aucune faille.

Stars vs superstars. Il n’y a qu’à regarder les match-ups sensés être positifs pour les Bleus. TP, meilleur meneur continental, n’a pas beaucoup de marge sur Calderon mais quand le back-up se nomme Ricky Rubio, ça devient invivable même pour le Spur. De même, Batum – l’un des ailiers les plus polyvalents du continent – reste en difficulté face à la vitesse et les qualités athlétiques de son ex-coéquipier Rudy.
Encore un exemple dans la peinture où les Bleus, avec des athlètes comme Noah, Pietrus, Turiaf et Seraphin devraient dominer de nombreuses nations – au moins physiquement – n’ont pu lutter contre la triplette injouable Ibaka-Gasol². Bref, les Bleus ont plein de qualités mais les Espagnols en comptent bien plus.

Boris et Tony en mode. Il reste tout de même des choses positives à retirer pour le groupe de Vincent Collet. On commence par un bon duo leader Diaw-Parker. Altruistes et adroits, les deux potes ont livré deux partitions très correctes. Boris a même fait un super boulot en défense sur Marc Gasol. Seul souci, les « anciens » n’ont su tirer tout le monde dans leur sens.

Une raquette qui a du coffre. On l’a dit, les Espagnols proposent une équation indéchiffrable à l’intérieur. Ce sera le même problème pour tout le monde. Mais les Français n’ont pas à rougir et peuvent – pour la première fois de l’Histoire du basket français – se targuer d’une vraie force intérieure. Noah apporte cette énergie et cette présence au rebond vitales au niveau mondial, Flo Pietrus reste l’un des plus grands combattants de la planète et Turiaf-Séraphin savent mettre des coups et quelques points. Surtout, la position de Boris Diaw en 4 laisse augurer de très belles connexions avec Joakim d’ici quelques semaines.

Ça ne rentre toujours pas. Sur une rouste, les choses négatives sont tout de même plus nombreuses. Et le gros problème de l’équipe de France est le même depuis toujours : l’adresse extérieure. Affligeante encore une fois dans l’exercice, la formation tricolore ne peut espérer lutter face aux meilleurs européens sans mettre dedans.
De Colo et Antoine Diot ont joué avec une timidité de benjamins sur un parquet d’adultes, tandis que Nico Batum a simplement tout manqué. Impossible de passer au travers ainsi quand on aspire à un statut de leader du groupe. Le Blazer devra montrer un tout autre visage en réalisant de meilleurs choix et…en plantant ses shoots.

De Colo titulaire ? Nando De Colo a-t-il la carrure d’un arrière international titulaire ? Pas sûr. En tout cas, sur le match d’hier, la réponse est même clairement non. Sensé apporter adresse, accélération et un peu de soutien à TP, le nordiste ne s’est montré dans aucun secteur. Quand en plus, il mange shoot sur la tête sur shoot sur la tête de la part de Navarro, ça devient gênant. Surtout quand Mike Gelabale est sur le banc. Physique, athlétique et plein de jus, l’ex-chevelu a donné de sa personne et a pesé sur les débats.
Dans un contexte de match âpre et physique – comme très souvent à l’Euro – le Villeurbannais paraît plus performant. Batum pouvant jouer arrière sans problème.

Les plaies de la saison #2

8 juillet 2011

mike bibby miami heat

Comme le prochain exercice est encore bien loin d’être lancé, attachons nous au précédent. Et comme c’est facile, bête et méchant, moquons-nous ! Deuxième partie.

Le déshonneur du Rip’. Quand on parle de Richard Hamilton, on parle tout simplement de l’un des tous meilleurs arrière-shooter de la Ligue. Et ce, depuis maintenant plus de 10 ans. A Detroit, Rip’ représente encore plus. Un taulier, membre actif de l’escouade aux 6 finales de conf’ consécutives, vainqueur du titre en 2004 et ardent acteur de la finale perdue en sept matchs face aux Spurs. Bref, c’est une star, une vraie. Ça n’a pas empêché son coach – John Kuester – de le coller au mitard pendant deux mois avec un seul match disputé entre le 10 janvier et le 1er mars. Une honte, surtout aux vues de la pathétique saison des Motors Boys.

Mike le philanthrope. Ils sont bien rares les gestes de générosité en NBA. Et en plus, ils ne sont en rien récompensés ! Mike Bibby a fait une croix sur 6 millions de dollars pour rejoindre le Heat. Une coquette somme que le meneur ne verra donc jamais. Je pourrais donc saluer le choix sportif. Problème, Mike Bibby a été nul durant la saison, encore pire pendant les playoffs. A tel point qu’il s’est même retrouver hors de la rotation pour la dernière rencontre de la finale. Son niveau de jeu, son argent, Mike a tout perdu. Et court toujours après une bague…Bad move.


CP3 et D12, seuls contre tous.
Un tour et puis s’en va. Un tour monstrueux pour Chris Paul qui a bien failli renverser les Lakers à lui-seul. Un tour plutôt pathétique pour Superman, plus esseulé que jamais contre les Hawks. Ou deux des meilleurs joueurs du monde coincés dans des franchises trop faibles pour eux. Pas de leur faute certes, mais frustrant. Allez, plus qu’un an à tirer !


Fausse note !
23 saisons de bons et loyaux services et…rien ! Bim ! La décision la plus surprenante de l’année fut bien l’éviction de Jerry Sloan du banc du Jazz. Après une brouille avec D-Will, le coach s’est vu indiquer la porte. Une sortie en mode crash-test pour l’un des plus brillants tacticiens de l’histoire du cuir NBA. Pire encore, Deron Williams s’est aussi barré. 7e à l’Ouest au moment du départ de Sloan, Utah a finalement manqué les playoffs. CQFD.


Orphelins perdus dans l’Ohio.
Il s’en est allé, le roi. Parti pour toujours. Pas un départ, un cataclysme. Les Cavs ont pleuré toute la saison, sans envie, sans punch, sans mental, sans rien…Premier à l’Est l’an dernier, Cleveland a fini dernier cette saison. Ca s’appelle un gadin ! Avec une historique série de 26 défaites consécutives en prime. Kyrie Irving a du boulot…

Les touristes de Washington. John Wall possède bel et bien un potentiel de futur grand meneur NBA, McGee d’excellent défenseur, tout n’est pas pourri à D.C. Certes, mais la saison des Wizards reste entachée – entre autres – d’une série calamiteuse de 25 défaites de rang à l’extérieur. Une gabegie, une honte finalement terminée…à Cleveland. Les joueurs de la capitale terminent avec le famélique bilan de 3 succès à l’extérieur contre un score – 20-21 – quasi-équilibré à la maison.

Les plaies de la saison #1

8 juillet 2011

carlos boozer chicago bulls

Comme le prochain exercice est encore bien loin d’être lancé, attachons nous au précédent. Et comme c’est facile, bête et méchant, moquons-nous !


Lebron « me, myself » and James.
La saison n’avait même pas débuté. Non, il s’agissait-là d’une tiède soirée d’été. Une de plus à patienter frénétiquement pour savoir. Savoir ce qu’allait devenir Cleveland, connaître le nouveau visage de la Ligue. Problème, le double-MVP a le melon. Mais sévère. Alors, le King s’est dit que se payer un tweet, ça faisait cheap. Une conf’ de presse ? Trop classique. Non, Lebron a voulu son show tv. Du jamais-vu et – tout le monde l’espère – du jamais refait ! Ignoble spectacle d’un mec boursouflé par son égo, à se demander comment il fait pour résister à son reflet dans le miroir… Mais le pire de tout étant la décision en question.

Installer un décorum de star de cinoche, faire languir des millions de fans, mettre une ambiance d’apothéose…tout ça, serait passé si la star-télé avait l’esprit d’une star NBA. En d’autres termes, il aurait pu se la péter façon Oprah si le tout s’était fini par « Je reste à Cleveland et je vous promets que les Cavs remporteront de nombreux titres. » Là, tout un peuple aurait bondit de joie, fier d’être représenté par un leader charismatique et ambitieux.

La réalité fut bien plus triste, le MVP préférant la compagnie de D-Wade et CB1, les plages de South Beach et un destin de « suiveur » et non de leader. Pas le genre de tempérament que les Américains apprécient. Pas du tout même. Un gros raté donc. Au niveau de l’image du joueur bien sûr, mais aussi de son véritable tempérament. Il s’aime trop – ça, on le savait déjà – mais en plus, il milite pour être la star médiatique de la Ligue plutôt que celle des parquets. La plaie de l’année est arrivée avant le début de la saison, balaise !

La blessure de Carlos Boolet. « J’étais chez moi, et on a sonné à la porte. J’ai couru, et je me suis pris le pied dans un sac. J’ai voulu me récupérer mais comme je fais 120 kilos, ma main n’a pas supporté tout mon poids. »  2 mois d’absence pour Boozer et ce, en tout début de saison. Les Bulls se demandent déjà s’ils ont fait le bon choix.

La saison de Carlos Boozer…Il faut quand même se rappeler que mis à part les Three Amigos, la signature de Boozer à Windy City représentait l’autre gros trade de l’intersaison. Pire que sa blessure débile, ce sont ses perf’ sur le parquet qui ont interrogé, durant toute la saison. Puis les questions ont rapidement laissé place à quelques certitudes : la Booz’ fut surcoté (la chance de jouer avec D-Will certainement).
Au final, l’ex-Jazz a simplement baissé dans chacune des catégories statistiques par rapport à l’an dernier. Ou un énième all-star endormi sur son gros tas de billets. Si ses qualités de leader ont toujours fait rigoler, sa régularité représentait son principal atout pour ses coachs respectifs. A Chicago, on espère au contraire qu’il ne stagnera pas longtemps à ce niveau faiblard.

Les playoffs de Carlos Boozer. Comme un bon vieux soap à l’ancienne, la saison de Carlos Boozer fut suivie avec attention par beaucoup de monde. Attendant le fameux « déclic » que l’on aime tant décrire dans les milieux sportifs. Et à l’instar des vieilles séries pourries, l’intérieur a déçu, la sauce ne prenant jamais, le suspense – va-t-il dépasser les 10pts ? – restait quand même très light. Une illustration ? Sa dernière sortie de l’année et l’élimination contre le Heat. Lors du match le plus important de l’année, Boozer signe un probant 1/6 aux tirs, pour 5 pions et 6 rebonds. Sur l’ensemble de la postseason, l’intérieur termine à 12pts et 43% de réussite. Si si, il émarge bien à 16 millions $ la saison…

« Baby, baby » MVP… Où va le monde ? Enfin, la NBA surtout ? Un match des célébrités lors du All-star week-end, je l’accorde, ne prête pas non plus aux plus fortes polémiques. Mais tout de même, Justin Bieber élu MVP lors d’une rencontre à laquelle participait Scottie Pippen. L’ex-Bull l’a d’ailleurs bâché avec le coude ! Pfff…La hype l’emporte toujours chez l’Oncle Sam.

A.I, la tête de turc. Prenez un joueur capable de mettre à genou 80% des meilleurs joueurs actuels de la Ligue, filez-lui un égo monstre, saupoudrez d’un bon vrai caractère de gangster mafieux et attendez qu’il se fâche avec tout le monde. Allen Iverson est triquard en NBA, à tel point qu’il a voulu tenter l’aventure au Besiktas Istanbul. Une blague pour le plus « ghetto » des NBAers. Forcément, ça a clashé rapidement. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il pourrait bien s’agir d’un arrêt définitif de The Answer. Triste fin pour la tête brûlée la plus attachante de l’histoire récente de la Ligue.