Boston vieillit, New York n’est pas encore prêt, quoiqu’on dise durant la saison, l’Est se jouera entre Chicago et Miami. Ou un affrontement entre MVPs. Ou un affrontement plus intéressant entre deux philosophies.
Bull de neige. On les a laissés vaincus mais nombreux sont ceux qui restent persuadés que la bande à Thibodeau aurait pu scalper les Mavs. La force de ces Bulls est telle qu’elle ne fait aucun doute parmi les observateurs. Avec un style sûr, collectif et basé sur la défense, cette escouade, rien qu’avec un an de plus, n’a qu’à se laisser glisser sur la vague de succès de l’an dernier.
RedBull donne des ailes. Les joueurs ont envie d’aller jouer chez les nouveaux chouchous de la NBA. Rip Hamilton vient ainsi poser ses sneakers et son masque au United Center pour boucher le seul mini-trou repéré dans la cuirasse chicagoan. Un arrière-shooter ou le profil exact pour compléter les arabesques de D-Rose. Surtout, il sait défendre et Hamilton devrait rapidement assimiler les principes de coach Thib’, très proches de ceux des Pistons des années 2000.
Bull pleine. Le roster est donc barricadé. Deux cinq hyper-compétitifs se dégagent et le second unit – Watson, Korver, Brewer, Gibson, Asik – devrait faire très mal aux adversaires. Les titulaires, eux, doivent intégrer Rip mais les bases restent des plus solides. Le meilleur joueur de la planète est toujours aux commandes.
The axe effect. Si les Bulls plaisent autant aux observateurs, c’est qu’ils respectent une certaine idée du basket avec notamment l’axe fort, si cher aux puristes, meneur-pivot. Rose, le surdoué, et Noah le feu-follet. Autour de cette solide ossature, Thibodeau a su former le collectif le plus abouti de la Ligue avec celui des Celtics. Un basket à l’ancienne, ça plaît aux puristes, Rose s’occupant de séduire le reste la planète orange.
Bull de cristal ? La seule énigme du roster se nomme Carlos Boozer. Nul en saison. Encore pire en playoffs. Voilà pour le bilan de la saison dernière. L’ancien Cav peut-il se découvrir une âme de guerrier ? Pas sûr du tout mais s’il retrouve son niveau, les Bulls vont vite devenir injouables. Au pire, on reverra plus souvent le shoot de Brian Scalabrine.
Bullshit. Une équipe bâtie sur une montagne de talents, un coach intransigeant, un an d’expérience supplémentaire, des stars dans la force de l’âge…tout est réuni pour faire des Bulls la meilleure équipe…de saison. En playoffs, l’ogre Heat s’est révélé moins fun, moins huilé, moins sûr de lui mais a giflé 4-1 la bande à Rose. Le 18-3 passé dans les dernières minutes du Game 5 a vu une équipe bien incapable de stopper la traction Wade-James. Les Bulls sont meilleurs que l’an dernier, c’est certain mais ce n’est toujours pas Hamilton qui tiendra Flash. Et Lebron, lui, peut défendre sur Rose. Les puristes et théoriciens ont choisi leur camp mais. Le Heat s’en moque. Plus que 70 matchs et on saura !