Pau Gasol doit dégager. En substance, le message de la plèbe de L.A a été clair. Après, l’Ibère n’est pas seul responsable. Aucun angelino ne peut nourrir la moindre certitude pour l’an prochain.
Au bout du Phil… A voir le manque d’investissement général des Lakers à Dallas, il est clair que le Zen Master avait lâché l’affaire. On ne peut tirer sur le meilleur stratège de l’Histoire mais le départ du moustachu tombe à pic pour reconstruire. Il avait invité ses mômes pour le Game 4, le signe qu’il sentait bien que ce serait sa dernière. Même le coach était résigné.
Shaw must go on. Membre du dernier threepeat, Brian Shaw est le successeur désigné. Fidèle de la maison Laker, ce grand pote du Shaq devrait arriver avec un discours plus laborieux et rigoureux que Jackson. Sûrement la mentalité adéquate pour relancer une équipe qui manque d’allant. Ça ne sera tout de même pas simple de gérer Kobe en passant après la plus grande légende de l’Histoire de la Ligue.
Gasol doit partir. Ça sentait la mouise depuis le début des playoffs. Selon la rumeur, une histoire de fesses – rupture du couple Gasol avec Mme Bryant en anguille sous roche – aurait anéantie toute envie chez l’Espagnol. Sportivement nul, Pau a montré ce que ses détracteurs pensent depuis toujours. Le pivot brille quand le collectif le lui permet mais ne sait se sortir de l’ornière si l’équipe est dans un mauvais jour.
Pas un leader, en somme, un lieutenant qui n’est plus le bienvenu dans le locker angelino. N’empêche, sa valeur marchande reste réelle mais à 31 ans – en juillet – les Lakers devront peut-être le brader. Pas sûr qu’il intéresse le Magic…
Bryant n’est pas MJ. Il va avoir 33 piges et encore le temps de rattraper son idole en nombre de bagues. Peut-être mais la faillite de SON équipe restera son échec personnel le plus retentissant. Comme en 2008 – face à Boston – Bryant quitte la scène sur une rouste monumentale. Incapable d’élever son niveau de jeu ni de mettre la pression sur les siens, Kobe a échoué dans son rôle de leader. Lui restera, c’est certain mais son désamour envers Gasol et sa propension à s’isoler du groupe doivent disparaître. Si le Mamba souhaite encore briller avant la retraite.
Quid de Bynum ? Dur de s’en prendre à un pivot qui ressemble à s’y méprendre à l’arme fatale des prochaines années. Mais son corps en sucre reste un souci majeur pour toute équipe voulant en faire son go-to-guy. Reste qu’Andy paraît la meilleure monnaie d’échange pour D12 – avec Odom ? – et le Magic pourrait donc bien se laisser tenter. Bynum à L.A, c’est peut-être fini…
Et les autres ? Ca va quand même être difficile de virer tout le monde. Fisher a trop donné pour être éjecté mais il faut aux Lakers un vrai titulaire au poste de meneur. Du coup, Steve Blake et Shannon Brown pourraient bien aller voir ailleurs, personne ne devrait s’en plaindre. Surtout, ce sont Ron Artest et Matt Barnes qui semblent sur la corde raide.
Sensés être des chiens de garde absolus, les deux cas sociaux ont surtout brillé par leurs shoots ratés et n’ont fait que manger des tirs primés sur la tête, à Dallas. Ces deux-là ne servent à rien. En les joignant à Gasol, les Lakers pourraient peut-être trouver preneurs…
So ? Le chambardement semble obligatoire. Un peu comme à Boston ou San Antonio, une génération arrive à son crépuscule. Les Lakers ont historiquement, toujours su réagir – draft de Kobe, arrivée du Shaq, trade de Pau Gasol – mais la franchise possède la plus grosse masse salariale de la Ligue et une flopée – Artest, Bryant, Gasol, Odom, Fisher – de trentenaires. En outre, la plupart a resigné l’été dernier.
La perspective d’une baisse du salary cap imposé par la Ligue après les négociations estivales laissent une marge de manœuvre plus que minime aux pourpres et or. Jerry West – l’architecte du dernier threepeat – n’est plus en place. A Mitch Kupchack de se montrer à la hauteur d’une franchise qui ne respecte que la victoire.