Les Lakers et les Spurs ont encore galéré face à plus faibles qu’eux pendant que le Thunder détruisait Denver. L’outsider est en forme, les favoris beaucoup moins.
Ça passe… C’est ce qu’ont pu conclure Spurs et lakers au terme de leur rencontre d’hier. Pour les Spurs, le retour de Manu Ginobili fait le plus grand bien dans l’agressivité et la création. Un apport suffisant pour s’en sortir mais les Grizzlies ont prouvé que la série resterait serrée tout du long. Malgré une bonne adresse en attaque, Tim Duncan (16pts mais 5 balles perdues et 6 fautes) peine face à l’excellent tandem Randolph-Gasol, Mike Conley rend la vie dure à TP et le cinq des Grizz’ tourne bien.
…mais c’est moche. A L.A, le seul point positif de la soirée est de s’en être sorti en jouant aussi mal. Avec le duo Kobe-Gasol à 5/20 aux tirs pour 19pts, 8rbds et 5 balles perdues en cumulé, c’est certainement une victoire unique pour les Lakers. Les hommes de Phil Jackson ont défendu, joué des coudes et mangé le rebond. L’impact physique de Lamar Odom et Andrew Bynum a fait la différence. Pas le fond de jeu, très pauvre. Ni même les individualités puisque Pau Gasol a encore été inexistant, Bryant ne dépassant les 10 unités qu’à 4 minutes du terme. Les matchs à la Nouvelle-Orléans s’annoncent ardus pour les champions.
Mise au point. Pas de claquette litigieuse cette fois et aucune contestation possible. Le Thunder a brisé les Nuggets hier soir, tuant le match quasiment après le seul premier quart. Un Durant (23pts, 5pds) plus altruiste, un Westbrook (21pts, 7pds) toujours aussi incisif et une doublette de maçons Perkins-Ibaka hyper-dominatrice (19pts, 23rbds), OKC part invaincu dans le Colorado. Les Nuggets ont prouvé qu’ils ne pouvaient rien espérer sans une adresse exceptionnelle.
En forme. Même si Lakers et Spurs devraient s’en sortir en balbutiant leur basket et conserveront leur statut de favoris, le Thunder, probable prochain adversaire de San Antonio, a de quoi y croire. Quand les Spurs galèrent au niveau taille et puissance physique dans la peinture – McDyess n’est plus tout jeune et Blair reste de dimension humaine – Oklahoma peut justement s’appuyer sur une force intérieure de premier ordre. Du moins au niveau puissance, rebond et défense où Perkins et Ibaka apportent une énergie folle.
La doublette Durant-Westbrook appréhende les playoffs sans pression et leurs performances sont au niveau attendu. Même le banc est en forme avec un Harden efficace et Nick Collison toujours combattif. Ça va bien à OKC.
Changement de statut ? Le Thunder a chopé le parcours le plus difficile avec un premier tour piégé. Tout le monde voyait Los Angeles et San Antonio se qualifier tranquillement face à des adversaires amplement à leurs mesures. Pour le moment, c’est tout le contraire avec le Thunder menant 2-0 et un succès aisé au dernier match. Les Spurs, eux, galèrent face à Memphis pourtant privé de Rudy Gay.
Manu Ginobili est revenu mais n’a pas parut à 100%, la raquette est âgée, le roster souffre d’un manque de taille et les match-ups probables entre TP et Westbrook et Ginobili et Durant sont loin d’être gagnés par les Texans. En pleine confiance, l’outsider OKC a des atouts à faire valoir et se verrait bien en profiter si la baisse de régime des favoris perdure.