Comme le prochain exercice est encore bien loin d’être lancé, attachons nous au précédent. Et comme c’est facile, bête et méchant, moquons-nous !
Lebron « me, myself » and James. La saison n’avait même pas débuté. Non, il s’agissait-là d’une tiède soirée d’été. Une de plus à patienter frénétiquement pour savoir. Savoir ce qu’allait devenir Cleveland, connaître le nouveau visage de la Ligue. Problème, le double-MVP a le melon. Mais sévère. Alors, le King s’est dit que se payer un tweet, ça faisait cheap. Une conf’ de presse ? Trop classique. Non, Lebron a voulu son show tv. Du jamais-vu et – tout le monde l’espère – du jamais refait ! Ignoble spectacle d’un mec boursouflé par son égo, à se demander comment il fait pour résister à son reflet dans le miroir… Mais le pire de tout étant la décision en question.
Installer un décorum de star de cinoche, faire languir des millions de fans, mettre une ambiance d’apothéose…tout ça, serait passé si la star-télé avait l’esprit d’une star NBA. En d’autres termes, il aurait pu se la péter façon Oprah si le tout s’était fini par « Je reste à Cleveland et je vous promets que les Cavs remporteront de nombreux titres. » Là, tout un peuple aurait bondit de joie, fier d’être représenté par un leader charismatique et ambitieux.
La réalité fut bien plus triste, le MVP préférant la compagnie de D-Wade et CB1, les plages de South Beach et un destin de « suiveur » et non de leader. Pas le genre de tempérament que les Américains apprécient. Pas du tout même. Un gros raté donc. Au niveau de l’image du joueur bien sûr, mais aussi de son véritable tempérament. Il s’aime trop – ça, on le savait déjà – mais en plus, il milite pour être la star médiatique de la Ligue plutôt que celle des parquets. La plaie de l’année est arrivée avant le début de la saison, balaise !
La blessure de Carlos Boolet. « J’étais chez moi, et on a sonné à la porte. J’ai couru, et je me suis pris le pied dans un sac. J’ai voulu me récupérer mais comme je fais 120 kilos, ma main n’a pas supporté tout mon poids. » 2 mois d’absence pour Boozer et ce, en tout début de saison. Les Bulls se demandent déjà s’ils ont fait le bon choix.
La saison de Carlos Boozer…Il faut quand même se rappeler que mis à part les Three Amigos, la signature de Boozer à Windy City représentait l’autre gros trade de l’intersaison. Pire que sa blessure débile, ce sont ses perf’ sur le parquet qui ont interrogé, durant toute la saison. Puis les questions ont rapidement laissé place à quelques certitudes : la Booz’ fut surcoté (la chance de jouer avec D-Will certainement).
Au final, l’ex-Jazz a simplement baissé dans chacune des catégories statistiques par rapport à l’an dernier. Ou un énième all-star endormi sur son gros tas de billets. Si ses qualités de leader ont toujours fait rigoler, sa régularité représentait son principal atout pour ses coachs respectifs. A Chicago, on espère au contraire qu’il ne stagnera pas longtemps à ce niveau faiblard.
Les playoffs de Carlos Boozer. Comme un bon vieux soap à l’ancienne, la saison de Carlos Boozer fut suivie avec attention par beaucoup de monde. Attendant le fameux « déclic » que l’on aime tant décrire dans les milieux sportifs. Et à l’instar des vieilles séries pourries, l’intérieur a déçu, la sauce ne prenant jamais, le suspense – va-t-il dépasser les 10pts ? – restait quand même très light. Une illustration ? Sa dernière sortie de l’année et l’élimination contre le Heat. Lors du match le plus important de l’année, Boozer signe un probant 1/6 aux tirs, pour 5 pions et 6 rebonds. Sur l’ensemble de la postseason, l’intérieur termine à 12pts et 43% de réussite. Si si, il émarge bien à 16 millions $ la saison…
« Baby, baby » MVP… Où va le monde ? Enfin, la NBA surtout ? Un match des célébrités lors du All-star week-end, je l’accorde, ne prête pas non plus aux plus fortes polémiques. Mais tout de même, Justin Bieber élu MVP lors d’une rencontre à laquelle participait Scottie Pippen. L’ex-Bull l’a d’ailleurs bâché avec le coude ! Pfff…La hype l’emporte toujours chez l’Oncle Sam.
A.I, la tête de turc. Prenez un joueur capable de mettre à genou 80% des meilleurs joueurs actuels de la Ligue, filez-lui un égo monstre, saupoudrez d’un bon vrai caractère de gangster mafieux et attendez qu’il se fâche avec tout le monde. Allen Iverson est triquard en NBA, à tel point qu’il a voulu tenter l’aventure au Besiktas Istanbul. Une blague pour le plus « ghetto » des NBAers. Forcément, ça a clashé rapidement. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il pourrait bien s’agir d’un arrêt définitif de The Answer. Triste fin pour la tête brûlée la plus attachante de l’histoire récente de la Ligue.