Quand Carmelo Anthony prouvait qu’il restait un joueur de premier ordre en explosant les Suns à lui tout seul, quand Nick Young passait la soirée de sa vie contre les Kings, quand Turiaf réussissait enfin à mettre des points, quand TP se payait un joli double-double, on pouvait se dire que la NBA avait beaucoup de belles choses à montrer. Mais cette saison, il y a peut-être le pire du pire de toute l’Histoire. Une équipe sans âme, sans leader, sans espoir. Une équipe qui n’a mis que 57 points hier soir, Les Cavs.
No way. Pas une seule seconde, les joueurs de Cleveland n’ont réussi à entretenir le moindre suspense. Horrible. Au bout de quatre minutes, les Angelinos mènent déjà 11-2. La soirée s’annonce longue mais ça ne fait que commencer. Seulement 12 unités rentrées en 1er quart, puis 27 à la mi-temps. Pas un match, une purge. Une gabegie de basket, indigne de la NBA. A 30% de réussite aux tirs, sur l’ensemble de la rencontre, les Cavs n’auraient jamais battu une formation de D-League, hier soir. Alors, le champion en titre…
A base de « pépérades. » Pour Phil Jackson, la soirée n’a pas du apporter beaucoup d’enseignements tant l’opposition fut inexistante, mais au moins, il a pu apprécier la fluidité collective de son roster. Sept joueurs dépassent ainsi les 10 points, même Kobe n’en rajoute pas avec 13 unités à 5/10. Pau Gasol signe le seul double-double de la soirée avec 13 pions et 14 rebonds et Shannon Brown, lui, s’offre le shoot de la rencontre. Du milieu de terrain, pour terminer le troisième quart. Côté Cleveland? Aucune trace d’un joueur professionnel.
Honteux. S’il ne faut pas tirer sur l’ambulance, il reste impossible de passer sous silence cette formation calamiteuse, peut-être pire que les Nets de l’an dernier qui, au moins, avaient vu éclore Brook Lopez. A Cleveland, il n’y a rien à sauver. Onze défaites de suite – 20 sur les 21 derniers matchs – et personne ne peut y trouver à redire tant les joueurs de Byron Scott – qui ne mérite vraiment pas ça! – errent sur le parquet comme des âmes en peine. Varejao ne jouera plus de la saison, JJ Hickson n’explose pas du tout, Mo Williams confirme qu’il ne pouvait briller qu’avec Lebron à ses côtés et Antawn Jamison fait des stats – sauf hier – mais ne parvient pas à s’affirmer en tant que leader.
Boule de cristal. Dan Gilbert, le proprio, devrait changer de voyante. Avant que la saison ne débute, il avait affirmé que sa franchise remporterait une bague avant « Lebron James, le traite! » Bon, Miami n’a encore rien gagné mais pointe en tête de la conférence pour une symétrie toute trouvée puisque Cleveland s’accroche à l’ultime place. Les Cavs n’ont jamais digéré ce départ, ne le digéreront jamais. La faute à un système unique, autour du King, pendant trop d’années. A tel point, que le staff de Cleveland a refusé de partager le même hôtel que le Heat, aussi présent à L.A pour affronter les Clippers. Depuis le temps qu’il réclamait du soutien, Lebron doit quand même se dire qu’il a fait le bon choix.
Des blocs, des briques et des brèves!
Ronny Turiaf se fait plaisir contre Portland avec 19pts et 10rbds…Nico Batum ne plante que 13 unités…Nick Young signe son carton de la saison avec 43 pions, facile c’était face aux Kings…Tony Parker s’amuse des Wolves avec 13 caviars…Carmelo a toujours la tête au basket et enfonce un peu plus les Suns avec 28pts et 10rbds…Milwaukee n’a pu jouer à Atlanta, pour cause de mauvais temps…Brandon Jennings – selon George Eddy – pourrait déclarer forfait pour le Slam Dunk Contest…Allen Iverson, après son meilleur match de l’année, s’est blessé au mollet droit et sera arrêté de 6 à 8 semaines…Andre Iguodala, lui, rejoue mais n’a toujours pas de shoot, 0/7 pour 1pt et la défaite, Welcome back A.I…
Et pour demain?
Pas de gros match, cette nuit, mais tout de même des Mavs qui se déplacent à Indiana. Toujours privés de leur leader allemand, les Texans restent sur deux revers de rang et avancent donc à vue. Reste un Jason Kidd toujours en forme qui aura fort à faire pour contrer la vitesse de Darren Collison. A suivre aussi, le duel de pistoleros entre Jason Terry et Danny Granger ou celui des contreurs mettant aux prises Tyson Chandler et Roy Hibbert.