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Playoffs NBA : Coup de Bull !!!!

25 Mai 2011

Chicago s’est battu, a dominé un temps et y a cru jusqu’au bout. Rose a eu la balle de match. Mais c’est bien Miami qui l’emporte et mène 3-1. Les Floridiens sont très forts.

 

Fight ! Sur le ring, Shrek file la pâtée aux preux chevaliers, l’âne se régale et réclame : « Coup de boule ! Coup de boule ! » Chicago ne demandait rien mais le Heat lui a collé une sévère mandale. Dans le plus beau match de la série, Miami s’est donc imposé dans la prolongation. Un match marqué par deux défenses exceptionnelles et des gestes phénoménaux.
Pêle-mêle, le poster dunk – appuis deux pieds – de D-Rose sur Joël Anthony, le contre rugissant de Lebron sur ce même Rose, le caviar acrobatique de D-Wade entre 4 joueurs, le dunk fracassant de King James, le block final de Flash…ça n’a pas arrêté ! Largement plus d’un Top 10 pour le match. Les défenses hermétiques poussent les individualités à se transcender. Hier, la série a atteint un niveau stratosphérique.

Rose fané. Derrick Rose a, une nouvelle fois, tout tenté. Il n’y a rien à lui reprocher mais le MVP a failli. Certes, les attentes sont énormes mais le jeune meneur a perdu son duel face à James. Encore une fois. Déjà, en se faisant bâcher violemment par l’ancien-Cav en fin de contre-attaque. Le type d’action qui pèse dans les têtes. Rose verra d’ailleurs 4 de ses tentatives éjectées lors de la rencontre. La conséquence de certaines pénétrations forcées mais le Kid n’a pas trop le choix tant il arrose longue-distance (1/9 à 3pts, 8/27 en tout). Du coup, tout s’avère plus ardu.

Le tir à ne pas rater. Il ne lâche que 6 passes pour…7 balles perdues ! Un ratio inacceptable pour un meneur. Surtout, Rose a manqué le tir de la gagne. Lebron lui offre sur un plateau après une faute offensive. C’est James qui défend sur le MVP. Le Bull accepte le défi, se lance dans une série de dribbles sans parvenir à se décoller du King, il shoote…Airball. James peut souffler.

Ali. Il y a 46 ans, Mohamed Ali punissait Sony Liston en moins d’une minute. Un match qui tue un homme. Hier, les Bulls ont résisté bien plus longtemps mais ont finalement sombré. Le constat est sévère mais Miami paraît simplement plus fort, plus athlétique, plus talentueux surtout. Chicago n’est pas mort, les Bulls ont rendez-vous avec leur public mais rares sont ceux espérant encore un retournement de situation.

Une équipe. LE reproche adressé au Heat depuis le départ de la saison concerne la mainmise des stars sur le jeu. Et c’est vrai. N’empêche, après les bons passages d’Haslem en sortie de banc, ce sont Mario Chalmers et Mike Miller qui ont brillé, hier. Le meneur score 9 points et, surtout, vole 4 possessions en 20 minutes. Quand le Heat galère, c’est aussi lui qui relance la machine en 2e quart.
Et que dire de Mike Miller ! Inutile depuis ses débuts en Floride, l’ancien rookie de l’année s’est réveillé, jouant carrément un rôle clé dans la rencontre. 12 points, 9 rebonds en 26 minutes et un apport inespéré. Au final, 23pts pour le banc floridien (contre 18 pour celui des Bulls). Quand les snipers sont réglés, Miami n’est plus défendable. Ce trio a donc accouché d’une véritable équipe. Au meilleur moment.

 

 

 

Playoffs NBA : Les Bulls ont-ils du répondant ?

24 Mai 2011

derrick rose, chicago bulls

Chahutés comme jamais cette saison, les Bulls jouent le match de leur saison en terre hostile. L’envie et le talent ne suffisent plus, maintenant, il faut se battre. S’ils ont les tripes solides, c’est le moment de le montrer…

2 de suite ! Deux défaites de rang. Le bilan des Bulls est…catastrophique ! Du moins, comparé à ce qu’ils connaissaient jusqu’ici. Une telle série n’étant plus intervenue depuis le 7 février dernier. Et n’allez pas chercher une série de 3 revers. En playoffs aussi, Chicago s’était – jusqu’ici – toujours relevé après une défaite, répondant du tac-o-tac aux Pacers comme aux Hawks. Face à Mimai, ils ont dû baisser la tête par deux fois consécutives. Inhabituel donc. Avec le prochain match à disputer encore à Miami, la pression sera palpable dans le locker-room des Bulls.

Trop propres… Il faut quand même le dire. Si Chicago a été tant vantée depuis le début de la saison, cela était largement du à leurs extraordinaires performances et…au Heat. Oui, l’anti-thèse de Miami se trouve à Windy City. Un groupe solide de 10 joueurs, un collectif et, surtout, une star humble. Oui, cette humilité frôlant le vide total de personnalité est très régulièrement cité parmi les plus grandes qualités de D-Rose. Du coup, toute la franchise a bénéficié d’un soutien populaire assez incroyable cette année. Aux antipodes de l’équipe de Jordan certes, mais bien dans les standards dessinés par David Stern.

Pis…Noah est arrivé. Fâché. Toujours dans l’exubérance, le frenchy a craqué, balançant l’insulte que l’on sait et récoltant une amende de 50 000$. Une tâche dans le duel médiatique que se livrent les deux formations représentant l’avenir de la Ligue. Et ce, pas au meilleur moment puisque les coéquipiers ont du sortir le bouclier pour protéger leur pivot. Un brin de déconcentration dont ce serait bien passé coach Thibodeau.

Le Gator dans le dur. Plus encore que ce dérapage verbal, c’est bien le niveau de jeu de Noah qui a de quoi inquiéter. Sur la série, les stats font peur, le Français alignant un piteux 6 points de moyenne (à 29.6% aux tirs) avec seulement 50% de réussite aux lancers. S’il offre son corps dans le combat et qu’il s’avère toujours aussi précieux au rebond, l’ex-Gator n’est pas au niveau attendu. Pour l’instant du moins.

Bosh en profite. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la baisse de tension du chevelu coïncide avec une étonnante revitalisation de Chris Bosh. Loin de son niveau de l’an dernier, l’ex-raptor a galéré sévère cette saison. Mais les Bulls semblent convenir à CB qui le leurs rend bien. 34 pions au dernier match et la raquette du Heat – avec les apports énormes de Joël Anthony et Udonis Haslem – qui fait jeu égal avec celle de Chicago. Personne ne l’aurait parié.

Un de moins. Ça ne devrait pas changer le sort de la série mais l’absence d’Omer Asik offre un motif d’inquiétude supplémentaire au staff chicagoan. Une rotation intérieure en moins surtout. Un joueur en devenir mais un combattant permettant de faire souffler les starters ou de couvrir d’éventuels problèmes de fautes. Kurt Thomas pourrait reprendre le rôle mais le vétéran aura sûrement quelques difficultés à suivre le rythme imposé par Miami.

Un de plus. Car à Miami, c’est l’inverse. Le retour d’Udonis Haslem a rééquilibré la raquette et Spoelstra dispose – et c’est quasiment la première fois de l’année – de son effectif au complet. Un ajout permettant surtout de laisser en costume les préretraités qui servaient jusqu’ici de pivots au roster floridien.

 Un MVP qui doute. Si les voyants clignotent en mode warning du côté de Chicago, c’est aussi que le maître à jouer a un peu de mal depuis deux rencontres. 15/42 en cumulé, ça construit une belle maison mais ça ne gagne pas beaucoup en NBA. Forcément, tout le jeu offensif des Bulls se met à boiter. D’où une remise en question sincère de Derrick Rose confronté à un souci – la baisse de son impact sur les rencontres – qu’il n’avait encore jamais rencontré.

Un MVP qui change ? « Ce n’est pas moi. Je pense trop. Je dois changer mon état d’esprit immédiatement. Mardi, du début à la fin, je devrais être beaucoup plus agressif. Je dois trouver un moyen. Je ne sais pas comment je vais faire mais je dois saisir cette opportunité et foncer. » Tel un vrai leader, Rose ne se cache pas et endosse toute la responsabilité mais son aveu a beau être sincère, il dévoile le doute palpable qui trotte dans le crâne de la jeune star.

Plus vite. Si changement il doit y avoir, c’est surtout dans le rythme. Chicago ne possède pas suffisamment de solutions sur attaques posées et doit donc réussir à placer beaucoup plus de contre-attaques. Le type d’actions où personne ne peut stopper Rose et une des bases du jeu offensif prôné par Tom Thibodeau. Comme au Heat d’ailleurs. Pour cela, la défense doit voler plus de balles. Le serpent se mord donc rapidement la queue…

Réponse ce soir. Plein de doutes et d’interrogations donc du côté du leader de la Ligue. Deux défaites de suite, Rose dans le dur, Noah en galère, les autres qui ne parviennent pas à peser sans leurs leaders et un Heat plutôt bien dans ses pompes. Dans la même situation, Oklahoma a subi une déflagration subite, douchant les espoirs de la bande à Durant. Jeunes et ambitieux, les Bulls proposent les mêmes vertus que le Thunder. A eux d’apporter une bien meilleure réponse.

Playoffs NBA : CB fait payer cash !

23 Mai 2011

Nul ou du moins largement insuffisant jusqu’ici, Chris Bosh a brillé, hier soir. Le Heat mène la série avec un Game 4 capital en ligne de mire.

Enfin ! D’accord, Boozer ne sait pas défendre et ne possède pas l’impact psychologique de Kevin Garnett. D’accord, les Bulls se concentrent surtout sur Wade et James. D’accord, Bosh n’a pas vraiment pesé en défense (Boozer terminant à 26pts, 17rbds) ni au rebond (seulement 5 prises). Bon, CB1 ne sera jamais le go-to-guy de cette équipe de Miami, c’est certain. N’empêche, la bande à Spoelstra avait un grand besoin de points et d’adresse, hier soir. Et Chris s’est fait plaisir.

13/18 aux tirs et surtout une jolie réussite en tête de raquette, obligeant les intérieurs rouges à sortir de la peinture. Un casse-tête insoluble pour Thibodeau qui n’a su adapter ses systèmes face à la réussite soudaine de l’ex-raptor. Après les 12 petits points de moyenne contre les C’s, Bosh signe là sa seconde sortie à 30 unités en 3 rencontres, face à Chicago. Son envie, sa hargne – des mots qui ne collaient plus du tout avec le joueur, cette année ! – ont impressionné, entraînant tout le roster. Dans son duel face à Boozer, Bosh se sent dominant et ça semble le libérer. Pourvu que ça dure…


Avantage Lebron. OK, Derrick Rose reste un magicien susceptible de réaliser à tout moment, une action simplement inimaginable. Des slaloms à toute vitesse, terminés par une arabesque tout en souplesse, récoltant la faute et les cris de stupéfaction de tous. N’empêche, le taulier sur le parquet – depuis deux rencontres – c’est bien Lebron.
Après avoir porté les siens dans les dernières minutes du Game 2, le King s’est mué en passeur-défenseur. Un truc de fou que cette capacité à faire ce dont son équipe a le plus besoin. Et James évolue actuellement à un tout autre niveau que n’importe quel être humain encore dans la course au titre. Après seulement quelques minutes de jeu, le numéro 6 vient déjà bâcher sévèrement Boozer. Il se retrouve ensuite au 5e rang des gradins après une interception !

Défenseur-passeur. Surtout, James agit tel un chef de meute et Joël Anthony se nourrit de cela avec appétit (4 contres en 1er quart pour le pivot).  Mais hier soir, Lebron ce fut également 10 passes pour aucune balle perdue. Un meneur qui fixe deux à trois défenseurs, qui voit les appels, sert dans le timinq son power en forme ou ses shooters libérés, Mike Bibby en profitant pour aligner deux banderilles.
Pis, six prises dans la raquette et l’impression qu’il était simplement partout et toujours en avance sur la concurrence. Un nouveau match monstre donc – 44 minutes passées sur le parquet – et une victoire en poche. James n’est – malheureusement pour les Bulls – jamais aussi fort que lorsqu’il prend l’ascendant. A Thibodeau de trouver la parade. Pas sûr qu’elle existe…

Derrick manque de pétrole. En face, Rose pioche toujours avec son shoot (8/19) et ne parvient pas à créer des décalages suffisants pour délier le jeu de son équipe. Surtout, c’est son absence d’impact dans le dernier quart (2 points seulement) qui a laissé une sale impression. Le Heat s’est bien adapté sur la défense du pick-n’roll, Rose terminant bien souvent dans une forêt de bras. Des choix défensifs libérant Carlos Boozer, mais rendant la vie bien plus difficile au génie.
Moins physique que Wade ou Lebron, le jeune meneur a eu du mal à tenir la distance sur toute la rencontre et a donc sombré dans les dernières minutes. Là où son équipe ne sait habituellement que lui filer la gonfle. Mais Rose a fait quelques mauvais choix, a manqué de spontanéité, de créativité. Depuis deux matchs, le Heat domine la guerre tactique de la défense. Une prouesse face aux Bulls.



Peut mieux faire ? Si Bosh fut étonnamment incisif hier soir, D-Wade n’était, lui, pas très bien luné. Flash a trop forcé, perdant 4 ballons pour seulement 3 passes décisives et shootant à 6/17.
C’est donc un Heat avec encore une marge de progression qui s’est imposé hier soir. D-Wade a tout de même réussi à planter quand Miami accéléra dans le 3e quart puis s’est aussi battu comme un diable dans la peinture (9 rebonds). Aussi, il défend sec et n’est pas pour rien dans le match moyen de Rose. N’empêche, l’on se dit qu’avec un Bosh enfin retrouvé, un James phénoménal, un Wade adroit pourrait rendre cette armada simplement injouable. Heureusement pour Chicago, ça n’est pas encore le cas.


Et si on scorait…C’est un peu inéluctable. Quand les deux meilleures défenses du pays s’affrontent, l’attaque fait souvent la différence. Chicago est comme tout le monde. A savoir incapable de stopper le trio star du Heat avec certitude et régularité.
D’où un besoin de planter. Et ce, par l’intermédiaire d’autres personnes que le seul Derrick Rose. Problème, après les 34% du Game 2, les Bulls ont shooté à 41%, hier (contre 51% pour le Heat). Hormis Taj Gibson (11pts en 12min à 5/6) et, dans une moindre mesure,  Carlos Boozer (8/19), personne n’était en mode du côté de Windy City. Deng n’inscrivant que 14 pions en 13 shoots, sans provoquer le moindre lancer.

Chute à l’arrière. Le poste 2 est bien une faiblesse à Chicago où les 3 joueurs concernés – Bogans, Krover et Brewer – cumulent 11 points. D’ailleurs, le banc – tant vanté jusqu’ici – n’apporte que 9 unités – pour 4 joueurs – sans Gibson.
Parmi ce festival de briques, c’est bien notre « Jooks » national qui tire son épingle du jeu ! Un seul point pour le chevelu, 0/4, 2 balles perdues et…un shoot balancé –dans la raquette – terminant…au dessus de la planche ! Sur les trois premières rencontres, l’ancien Gator est à 6pts de moyenne à 29% aux tirs.


Une raquette en progrès. Avec le retour d’Udonis Haslem (8pts, 4rbds), Erick Spoelstra a, semble-t-il, trouvé sa rotation pour les playoffs. Exit donc les balourds Ilgauskas, Dampier, Magloire ou encore Juwan Howard. Joël Anthony squatte la place et Haslem vient le soutenir. Du muscle, un brin d’adresse et beaucoup de hargne. Voilà ce dont a besoin le Heat dans la peinture, surtout à côté de Bosh. Le secteur intérieur ne domine donc toujours pas mais ne représente plus une tare avérée du roster floridien.

Quelles solutions ? En face, Thibodeau a perdu Omer Asik. Un géant aux mains carrées mais un combattant qui ne semblait pas de trop. Surtout, le coach de l’année doit trouver l’homme susceptible de faire sauter le verrou défensif de Miami. Un tandem Rose-Watson pourrait être tenté, gaver de balles Boozer dans l’optique de faire sortir Bosh aussi… Mais les solutions du roster sont déjà largement exploitées par Thib’. Et la meilleure – l’unique ? – d’entre elles, est déjà connue de tous : elle s’appelle Derrick Rose.

Playoffs NBA : La vraie finale est à l’Est!

13 Mai 2011


Si l’Ouest s’ingénie à faire dans le surprenant, l’Est verra s’affronter le 1er et son dauphin en finale. Dans la plus pure tradition du basket prôné de ce côté du Mississipi.

Les aigles se crashent. Sans vraiment y croire, le doute restait palpable. Atlanta, une équipe capable de créer la surprise ? Cela aurait voulu dire que Joe Johnson était un vrai All-star, que Josh Smith possédait un mental d’acier, que le collectif était rodé, que les démons des dernières saisons avaient disparu.
Ça n’est pas le cas, Johnson est bien surpayé et les Hawks n’ont aucune chance de gagner le titre avec cette équipe là. 73 points à 36% aux tirs, hier soir, après les 83 unités du dernier match. Le basket a cela de contraignant : il faut marquer des paniers. Atlanta était à sa place au 2nd tour – le Magic n’aurait pas fait mieux – mais ne pouvait espérer poursuivre face à Rose&co.


Défense, défense et…défense. Deux fois seulement, les Bulls ont encaissé plus de 100 points pendant les playoffs. Miami ? Jamais. Pour Tom Thibodeau et Erick Spoelstra, le basket se joue ainsi : en défendant dur et tout le temps. Voilà, Bulls et Heat ne développent pas le jeu offensif le plus léché, c’est même carrément simpliste tactiquement mais ça cravache, ça tape et ça stoppe l’accès au panier. Cette finale de conférence sera donc ultra-défensive, c’est une certitude. Ça s’inscrit aussi pleinement dans la culture du basket pratiqué à l’Est.


Street génération ! Pour la défense, les coachs ne laissent donc aucun choix à leurs joueurs. Luol Deng, Kyle Korver, Joël Anthony ou encore James Jones se sont ainsi découverts de nouvelles capacités, de nouvelles missions rendues obligatoires s’ils souhaitaient apparaître sur le court. Mais offensivement, c’est « And one style » !
A savoir, des un-contre-un à foison ! Balle au meneur – Rose, Wade ou James – un écran au large – Jooks, la Booz’ ou Bosh – une pénétration – avec arabesque obligatoire – un gros poster ou la balle ressort pour un shoot extérieur. Basique. Simpliste même. Le fait est qu’à Miami comme à Chicago (OKC joue un peu de la même façon également), c’est la composition des rosters qui a obligé ce style. Avec de la rigueur et une flopée de soldats dévoués à la cause, ça fonctionne.

derrick rose des chicago bulls


Beaucoup d’histoires. Tellement de symboles dans cette finale de conférence ! Chicago retrouve ce stade de la compétition pour la première fois depuis son dernier titre NBA. Pour la première fois depuis le départ du Dieu de ce jeu. A sa tête, un autre surdoué, MVP lui-aussi, un coach bientôt mythique, une défense de fer, un public fusionnel… Les comparatifs sont légion ! En face, c’est Miami !
L’équipe à abattre depuis le début de la saison. Le roster qu’il convient de détester, de critiquer à la moindre occasion. La franchise qui se la pète, la frime incarnée. L’équipe de James quoi. Sous pression depuis le 27 octobre dernier, haï et hué dans tout le pays, le Heat est pourtant toujours en vie. Mieux encore, Wade&co n’ont jamais paru aussi bons qu’en ce moment. Alors, va-t-on assister à l’avènement des héritiers de MJ ou à l’entrée dans l’ère des Three Amigos ? C’est tout l’enjeu de la série !


Chouchou vs bad boy ! Chicago a brillé, Miami a buzzé. En résumé, la saison a donné cette impression. D’un côté, les chouchous de la Ligue qui pratiquent un jeu excellent mais ne font pas parler d’eux. De l’autre, Lebron James, sa décision télé, les conférences de presse avec des centaines de plumitifs, les déclarations tapageuses lors des mauvaises périodes…un brouhaha incessant que la saison du Heat. A l’inverse, calme, tranquillité ont bercé les Bulls. Aussi, quand Chicago s’est fait acclamé dans quasiment toutes les salles – hormis au TD Garden – de la Ligue, le Heat a eu droit à un accueil bien moins chaleureux. Qui a le mieux vécu ces deux parcours totalement opposés ?

Dwyane Wade des Miami Heat

Duel suprême. Ils ont beau placer D12 entre les deux zouaves dans le classement du MVP, Lebron et Derrick Rose ont de quoi discuter. Who’s the best ? La question sera posée à chaque action, chaque exploit de l’un comme de l’autre. Mais cela va encore bien plus loin que ce simple « match dans le match. » Les deux franchises possèdent des rosters jeunes et se préparent à une rivalité épique lors des dix prochaines années. La première joute donnera forcément un avantage psychologique au vainqueur pour la suite de la décennie. C’est donc importantissime (©George Eddy) !!!

 

La finale ? Il ne faut pas se leurrer, avec la chute des Lakers, le vainqueur de l’Est aura des allures de champion NBA. Le favori des finales se trouve ici, à l’Est. Ça semble écrit. Surtout que et Miami et Chicago possèderont l’avantage du terrain contre n’importe quel adversaire encore en course. Puis, James et Wade ou Derrick Rose ne rateront pas la dernière marche.

Suspense. Il est impossible d’établir un pronostic viable. Chicago a l’avantage du terrain, s’est construit un style solide et possède quelques certitudes. Mais en face, le talent brut paraît incontrôlable. Surtout, Bulls comme Heat ont été largement épargnés par leurs deux premiers tours. Philly et Indiana n’espéraient rien.
Boston n’a pu lutter sans son effectif au complet et les Hawks ne restent que de corrects faire-valoir pour les favoris. Les deux finalistes n’ont pas encore connu de réelles difficultés, n’ont jamais paru dans le dur jusqu’ici. La différence se fera ici. Le vainqueur sera celui qui gère le mieux les moments clutchs bien sûr mais surtout les mauvaises séries  inévitables sur un match. Début de réponse ce dimanche.

Les blessés ont la dent dure

27 avril 2011

Kobe et Derrick Rose étaient incertains avant les rencontres d’hier. Les deux stars ont pourtant brillé et l’ont emporté.

Amoindris. Derrick Rose marchait encore en béquilles la veille du match, Kobe refusait, lui, de passer les examens. Mais les deux leaders n’avaient aucun doute quant à leur participation au match. Pour Bryant, son temps de jeu fut géré au compte-goutte par Jackson, Rose a, lui, souffert des fautes. Mais autant à Los Angeles qu’à Chicago, l’ex et le futur MVP ont porté leurs équipes respectives. De deux gros poster dunks pour le Mamba, de deux tirs primés pour le meneur chicagoan. La douleur ? Suffit de ne pas l’écouter.

Au rendez-vous. Pour les Bulls, il s’agissait surtout de terminer le boulot, d’enfin remporter une série de playoffs et de pouvoir enfin se concentrer sur les prochaines échéances. C’est donc chose faite avec une large victoire sur des Pacers qui ne possédaient pas les armes suffisantes pour survivre. A L.A , la mission fixée est également remplie. Les Angelinos ont repris l’avantage et partiront à NOLA avec la ferme intention de finir le job. En outre avec un Kobe un peu en retrait, les intérieurs – Bynum en tête – se sont retrouvés.

D12 fait l’inverse. A Orlando, le résultat est semblable mais la recette fut bien différente. Le leader n’a pas porté son équipe et, étonnamment, celle-ci n’a jamais aussi bien joué dans cette série. Après une défaite avec un Dwight Howard à 46 pions, le Magic s’impose largement malgré les 8 petits points de son Superman. La différence ? Les shooters avaient réglé la mire. JJ Reddick plante 14 unités à 6/8, Ryan Anderson en colle 11 et Jason Richardson est à 17 points. Howard a même pu s’économiser, jouant moins de 30 minutes. Le géant peut y croire de nouveau.

Balle dans le pied. Les Hawks n’ont pas fait tout leur possible pour l’emporter hier soir, c’est clair. Joe Johnson se fend d’un piteux 2/12 aux tirs, Crawford et Horford scorant, eux, respectivement 8 et 9 unités. Faiblard donc mais les aiglons avaient déjà en tête le prochain match à Atlanta. Celui devant sceller la qualification. N’empêche, laisser filer un match de playoffs n’est jamais une bonne idée. Surtout contre une équipe du Magic susceptible de prendre feu si la confiance extérieure revient. Au final, Atlanta met tous ses œufs dans le même panier et jouera le match de sa saison, à la maison. Un plan qui se tient mais dangereux. Surtout si les Floridiens ont retrouvé leur adresse…

Playoffs NBA : Les previews du soir

26 avril 2011

Los Angeles n’a pas le choix et doit rabattre le caquet de ces insolant frelons. Mais Kobe n’est pas à 100%…

Indiana/Chicago : Derrick Rose sera bien présent. Le voir en béquilles, zappé le shooting du matin, n’invitait pas à l’optimisme mais le leader des Bulls devrait bien être en tenue. Chicago a tout intérêt à finir la série dès ce soir pour s’éviter un autre match. Pour cela, il va falloir arrêter de laisser les Pacers prendre une avance conséquente et se mettre à jouer avant l’ultime quart. Les Bulls en sont évidemment largement capables et coach Thib’ ne se fera pas piéger deux fois. Ça peut se finir ce soir…

Atlanta/Orlando. Un bon match. Voilà ce que doit réclamer Stan Van Gundy à ses extérieurs. Pour le moment à part Nelson, personne n’a encore répondu présent pour épauler Dwight Howard. Arenas a parlé à son coach, l’a convaincu de le laisser jouer mais faut-il lui faire confiance ? Pas vraiment. Si réveil il y a, il doit être l’œuvre de Turkoglu. Autant dire que ce n’est pas gagné. Menés 3-1 devant leur public, les Floridiens ont une énorme pression sur les épaules mais Atlanta n’est pas vraiment spécialiste des matchs chauds non plus. Allez, une pièce sur l’Agent-zéro tout de même pour voir un match supplémentaire dans cette série assez moche mais plutôt serrée.

Los Angeles/New-Orleans : Les matchs à ne pas perdre, les Lakers ne les perdent jamais. On pourrait s’arrêter là mais Kobe a une cheville en moins, Pau Gasol est pâle comme un linge, Odom est branché sur courant-alternatif, Fisher a enfin vieilli et Chris Paul sera encore là ce soir. Le piège tendu par les Hornets repose essentiellement sur le micro-meneur. Si aucun angelino ne parvient à le contrôler, le Staples pourrait bien chavirer. A moins que Kobe…

Playoffs NBA : Portland revit

22 avril 2011

Les Blazers reviennent dans la série. Plus encore que le succès, c’est le retour en forme de Brandon Roy qui a enchanté cette soirée, avant de modifier la série ?

Arrête de pleurer…On l’avait quitté en chialant, il boudait, il voulait plus de respect. La réponse était donc attendue et B. Roy a prouvé qu’il avait tout d’un grand. 16pts à 6/10, 4 passes, 1 interception, 1 rebond en 23 minutes. Surtout, des moves retrouvés et l’impression qu’il ne s’agissait plus du tout du même homme que deux jours auparavant. Avec le réveil de Wesley Matthews et un Aldridge toujours très bon, l’ancien all-star prit donc une part prépondérante dans le succès des siens. Un money-time encore une fois mal géré, et un Jason Terry très adroits ont bien mis le doute au Rose Garden. Mais il était dit que le retour de Roy serait couronné de succès. Le 13/23 aux lancers des Mavs a aussi aidé.

Les Bulls dans les temps. Chicago connaît la musique et la joue à merveille. A peu près la même chose que les deux premiers matchs. Des Bulls qui ne dominent pas leur sujet, un Boozer absent et un Rose peu inspiré pendant 3 quart-temps. Malgré tout, les leaders de la NBA se retrouvent dans le money-time, Rose inscrivant le shoot de la gagne sur un joli lay-up. De leur côté, les Pacers n’ont pas à rougir de leur prestation mais ont une nouvelle fois craqué dans le money-time. Après 4 shoots consécutifs, Granger finit par manquer la cible. Au final 3-0 pour Chicago et une série en passe d’être vite pliée.  

Derrick Rose/Allen Iverson : Un parallèle ?

19 avril 2011

Réveil très matinal, playoffs obligent, et vision d’un Derrick Rose parti pour un cross-over. L’arbitre le stoppe, sifflant un porté de balle. Iverson est-il revenu ?

Same style. Il ne faut pas aller bien loin pour trouver des ressemblances entre Rose et Iverson. Petits, véloces, hyper-rapides, dotés de qualités athlétiques largement supérieures à la moyenne, les deux arrières sont aussi capables de scorer tout le temps, face à n’importe qui et dans n’importe quelle position.
Un style fait de nombreux dribbles, de cross-over et de multiples arabesques aériennes pour aller chercher les fautes et les « and 1. » Des monstres en un-contre-un. Iverson était plus scorer que Rose mais cela s’explique surtout par son positionnement en arrière et non en meneur de jeu.

Le poids de l’Histoire. Pour The Answer, rien ne fut jamais simple. En NBA, il mit du temps à s’adapter, à devenir « corporate » comme le souhaite David Stern. A Philly cependant, il devint immédiatement la star incontestée de toute la ville. Et ce, dans un coin habitué au beau basket et aux grandes stars. Comme Rose à Chicago.
Plus policé, sourire « ultra-bright »  de rigueur, langage réfléchi, Rose est le produit de sa génération. Pour le reste, il ne porte pas l’héritage de Doctor J ou Moses Malone mais simplement du Maître suprême de ce jeu : Michael Jordan. Lui-aussi aurait donc pu se brûler les ailes. Comme Iverson, la pression ne l’atteint pas et il se sent prêt à porter haut les couleurs d’une franchise de grand standing.


En chiffres. Si l’on compare la saison où Iverson fut sacrée MVP avec celle en cours où Rose sera plébiscité, il y a là-aussi des ressemblances. Déjà, Philly comme Chicago avait terminé l’exercice en tête de l’Est.  Individuellement, Allen Iverson (31.1pts, 4.6pds, 2.5int en 2000-01) produisait plus que Rose (25pts, 7.7pds, 1stl) mais souffrait des mêmes défauts. A savoir un pourcentage aux tirs faible et beaucoup de balles perdues. Le mal de tous les arrières au jeu à hauts risques.

Deux bâtisseurs. Avant Iverson, Philadelphie croupissait dans les méandres, espérant que Derrick Coleman arrêterait de boire et que Jerry Stackhouse serait un jour un leader. Pareil constat peut être tiré à Chicago où la génération Hinrich-Gordon-Deng avait montré ses limites. Leur arrivée, 1er choix de draft tous les deux, a donc coïncidé à la remontée d’une franchise. Et ce, avec la même recette.

Un coach intransigeant – Larry Brown, Tom Thibodeau – prônant une défense hermétique, un collectif propre et un roster homogène fait de soldats dévoués, guidés par un leader offensif unique. Aaron Mckie, Eric Snow et George Lynch valent tout autant que Kyle Korver, Luol Deng et Ronnie Brewer. A l’intérieur, Noah remplit un peu le rôle du grand Dikembe.


La gouaille en moins. La seule grande différence entre Rose et Iverson se trouve en fait dans l’image et le caractère des deux stars. D’un côté, le jeune surdoué, sympa, un brin arrogant mais pas trop non plus, toujours le bon mot pour les journalistes, le respect des adversaires… Sur la même lignée que Lebron ou Durant, Derrick Rose fait dans le politiquement correct. De quoi s’assurer une belle et longue carrière NBA car l’esprit de compétiteur est là et les standards de la Ligue ont nettement aseptisé les esprits belliqueux cette dernière décennie.

N’empêche, Allen Iverson, en 2001, fut un peu plus qu’un simple MVP. Il fut l’emblème de tous les « petits » qui rêvent de succès sur les playgrounds. Il fut le symbole de la rédemption possible d’un caractériel invétéré. Il fut enfin l’étendard – et ce, bien plus qu’un an – de toute une ville fière d’être représentée par un lutin au gros cœur.

Destins croisés ? Si l’on poussait encore la comparaison, la fin de carrière de The Answer pourrait coïncider à l’avènement de Derrick Rose. On n’ira pas jusque-là. Iverson a prouvé qu’un homme seul, aussi talentueux soit-il, ne pouvait remporter le titre NBA. Rose s’est forcément nourri de cet image et les Bulls font aujourd’hui figure d’exemple de cohésion.

N’empêche, s’il veut franchir les dernières marches le menant jusqu’au sommet de la Ligue, Rose doit se rapprocher encore plus d’Iverson, conscient que ses coéquipiers ne sont pas les plus talentueux du championnat. Un zeste supplémentaire d’égo, d’arrogance et de gouaille et alors, Rose pourrait bien faire encore mieux qu’Iverson en 2001…

Playoffs NBA : Les Bulls font la même

19 avril 2011

Malmenés pendant la majeur partie du match, les Bulls se retrouvent dans le money-time et arrachent la décision. Comme au match précédent.

 

Copié/collé. La même. Kyle Korver qui plante un trois points salvateur, Derrick Rose qui arrête de perdre des balles dans les cinq dernières minutes mais continue d’alimenter la marque et ce bon Noah, toujours là pour arracher une balle ou haranguer la foule.

Indiana, de son côté, laisse passer sa chance sur plusieurs shoots ratés, notamment de Granger, et une faute offensive très sévère à l’encontre de Roy Hibbert. Un peu court donc mais les Pacers ont, une nouvelle fois, prouvé qu’ils posaient de véritables soucis à Chicago. Mais un Derrick Rose toujours aussi exceptionnel et un collectif se réveillant qu’en dernier quart suffisent aux Bulls pour voyager invaincus.

 

Sans forcer. Wade n’était pas au mieux. Philly l’était encore moins. Terminant la partie avec un affreux 34% de réussite, les Sixers ne pouvaient rien espérer. Iguodala terminant à seulement 5 points, Brand culminant à 3 unités, la belle forme de Lebron a suffi au Heat.
Si les hommes de Doug Collins ne récupèrent pas un brin de réussite chez eux, la série risque de s’écourter rapidement. Malgré un Wade diminué, Miami semble bien être la tête de série possédant le plus de marge sur son adversaire du 1er tour.

Chicago dream ?

18 mars 2011

Les Bulls viennent de rosser les Nets pour un huitième succès de rang et trustent la pôle à l’Est. Le 7 avril prochain, Derrick Rose et sa bande reçoivent les C’s pour un choc déterminant en vue du classement final. Un duel qui en appelle un autre, sur sept manches, prévu en mai. Les jeunes ambitieux peuvent-ils croquer les vieux briscards ?

Symétrie. Les deux formations en tête de la conférence Est possèdent visiblement la même recette pour exercer leur domination. Chicago, c’est la meilleure défense (90,87pts encaissés), Boston, la seconde (91,03pts). Les Bulls possèdent la 20e attaque du pays (97,66pts marqués), les C’s la 21e (97,58pts). L’écart moyen est, lui-aussi, quasi-identique (+6.79 pour les Bulls, +6.55 pour les Verts). Bref, si combat il y a, ça se passera dans les tranchées à coups d’actions défensives, d’interceptions, de lancers-francs et de mauvais gestes. C’est certain et Chicago y est bien plus préparé que les deux saisons dernières.

Joyeuses retrouvailles. Tout le monde se souvient du premier tour acharné ayant opposé, il y a deux ans, les deux équipes. Ou la révélation à la planète entière du feu-follet Joackim Noah. Ou des prolongations interminables. Où une rivalité est née. Depuis, le Français déteste Kevin Garnett qui le lui rend bien, Rose prend très au sérieux ses duels avec Rondo et tout Boston sait qu’il ne faut rien promettre à cette bande d’affamés. Cette année, la présence de Tom Thibodeau sur le banc des Bulls offre un zeste de camaraderie en plus. L’ancien adjoint face à l’ancien boss. Le maître Rivers, l’élève Thibodeau. Les histoires ne manqueront pas et la rivalité n’en sortira que grandie.

Boston, comme d’hab. Le décor ne manque donc pas de caractère. Deux équipes très proches statistiquement, une rivalité à raviver. Au milieu, une équipe de Boston qui a mal partout, n’a jamais été au complet et paraît vieillissante. Comme d’hab en somme. Comme l’an dernier du moins où finalement la baudruche Cleveland s’est dégonflée face à l’efficacité du Big Three et l’état de grâce du magicien Rondo. Où le Magic a vu ses défauts ressortir au grand-jour et recevait une belle leçon de cœur et d’envie. Les vieux venaient de faire la nique au double-MVP, à Superman et aux pronostics. Normal, les C’s, en mode, restent la meilleure équipe de la conférence Est.

Chicago on fire. A l’inverse, les Bulls, eux, connaissent une saison étonnante. Personne ne les voyait disputer la tête de la Conférence dès cette saison, surtout avec autant de blessures importantes. Mais Derrick Rose évolue à un niveau de MVP, la défense est en place et la forme du moment – le fameux « momentum »  – est tout simplement exceptionnelle.
Huit victoires de rang, cela faisait six ans que ce n’était pas arrivé à Windy City. Si les hommes en rouge parviennent à conserver ce rythme victorieux et arrivent lancés au moment d’entamer la « vraie saison », l’expérience ne sera plus un défaut. L’ambition et l’euphorie compensant largement les manquements de la jeunesse.

Quels C’s ? Chaque saison, c’est la même chose avec Boston, les blessures filent de gros doutes aux fans. Le Shaq ne donne plus de nouvelles depuis des semaines. Un plan pour le reposer tout en facilitant l’intégration de Krstic ? Peut-être. Ou alors, le Big Diesel ressent les années et a bien du mal à se remettre en forme.

Plus inquiétant, la cheville récalcitrante de Rondo. Avec le départ de Nate Robinson, Rondo est encore plus indispensable qu’auparavant, Arroyo n’étant qu’une douzième roue de carrosse. Seulement, le numéro 9 peine en ce moment et pèse beaucoup moins sur le jeu de son équipe. Avec la première place en jeu, il ne peut pas s’arrêter mais de son état de santé au moment des playoffs dépendra grandement le niveau des Celtics. Là-encore, le staff de Boston saura certainement prendre les bonnes décisions mais le temps ne joue pas en leur faveur.

Un format pour les vieux. Les playoffs ont cela de différent avec la saison, il n’y a pas de back-to-back. Pas de série de deux matchs en deux jours. Là est un point très positif pour les C’s qui doivent la majorité de leurs défaites à ces secondes lames (8 défaites sur 10 back-to-back). Pour Chicago, la fatigue des vieilles carcasses adverses ne sera donc pas à prendre en compte.

Boozer ready ? La doublette Noah-Boozer a tellement peu passé de temps ensemble qu’elle lève encore des doutes. Surtout pour l’ancien Jazz d’ailleurs, trop souvent blessé pour rassurer. Le moustachu n’a surtout jamais montré des capacités de leader, ni de combattivité impressionnantes. Au contraire d’un Noah qui n’a jamais baissé la tête devant personne.

Face à Garnett, Big Baby Davis ou le Shaq, ce sera pourtant l’élément primordial. A Cleveland ou à Utah, il n’a pas vraiment connu d’expériences aussi chaudes et intenses. Son jeu soigné, technique et plus fin que percutant résistera-t-il à l’agressivité – la violence ? – des intérieurs de Boston ? KG a certainement une idée de la réponse.

Chute à l’arrière ? En plus de répondre au combat proposé, les Bulls devront surtout remporter les match-up. A l’intérieur, la guerre s’annonce indécise. A la mène, Rondo – en forme – défend très bien sur Rose, ce qui ne devrait pas filer un énorme avantage aux Bulls. Problème, les postes 2 et 3 sont carrément déficitaires du côté des Bulls. Luol Deng va se faire manger par Pierce et Ray Allen reste une référence bien supérieure au duo Keith Bogans-Ronnie Brewer.

La saison, c’est pour les enfants. Il ne faut pas être devin pour savoir que Boston sera prêt pour les playoffs. Au complet et en pleine forme, les hommes de Doc Rivers sont intrinsèquement meilleurs que ceux de coach Thibodeau, possèdent plus d’expérience et savent qu’il s’agit-là d’une occasion à ne pas manquer.

Bref, la saison régulière se terminera sûrement avec les Bulls comme leaders – le calendrier est plutôt pépère jusqu’au 7 avril – mais même l’avantage du terrain, la défense de fer, les arabesques de Rose ou le coaching de Thibodeau ne semblent pas suffisants pour faire vaciller le champion de la Conférence en titre. Quid du Heat ?