Posts Tagged ‘garnett’

Playoffs NBA: Occasion manquée

20 avril 2011


Un grand Melo, une petite équipe de Boston. Ça fait quand même 2-0 pour les Verts qui viendront au Madison avec la possibilité de finir la série.

Boston/New York : Largement dominateurs au rebond et portés par un Melo grand-cru, les Knicks n’étaient pas loin de chiper cette seconde manche. Comme la première d’ailleurs mais KG a scellé le sort du match grâce à  un jump-shot ouvert suivi d’une interception pleine de rage. Dommage pour la star du dernier mercato qui aurait pu justifier, sur un seul match, tout le tapage qui entoura son arrivée à Gotham. Il n’en est rien et ses 42pts restent un joli exploit…individuel. Les C’s, eux, pas vraiment au top, manquent d’ardeur intérieure et doit composer avec un banc très léger. Mais un bon Rondo (30pts et un bon gros rhume pour Toney Douglas) et le réveil de la doublette Allen-Pierce en seconde période ont suffi aux Verts. -0, la pression est sur les Knicks. Le Madison est prêt à rugir pour inverser la tendance.

Dallas/Portland : La clé de la série côté Blazers était de ralentir Dirk Nowitzki grâce à la défense de Gerald Wallace. Il n’en est rien et l’Allemand s’est une nouvelle fois fait plaisir avec 33pts, dont 14 dans le 4e quart. Battre dallas paraît alors bien plus compliqué. Surtout que Jason Kidd s’est mis au diapason et ce diable de Peja Stojakovic a retrouvé ses jambes et sa pate, et les vieux font la nique aux jeunes de l’Oregon. L’ambiance du Rose Garden devra redonner des ailes à l’équipe de Nate McMilan qui faiblit clairement dans le money-time depuis deux matchs.

Orlando/Atlanta : L’élimination pend toujours au nez de cette formation du Magic qu’on ne reconnaît plus vraiment. Ils l’ont emporté et c’est bien là, l’essentiel. N’empêche, le jeu tourne toujours autour d’une seule et unique force : Dwight Howard. Le défenseur de l’année réalise bien des prouesses mais ce style semble si simpliste qu’il paraît difficile d’imaginer Orlando pouvoir remporter la série face à une équipe des Hawks bien plus homogène. Reste des aiglons toujours fébriles quand il s’agit de terminer une rencontre. Contre un Magic peu inspiré, avec l’avantage du terrain récupéré, les Hawks possèdent les clés pour passer. Faut-il encore ne pas se louper à la maison…

Fans de Boston, levez-vous !

18 avril 2011

L’odeur des playoffs ne transcende personne comme les Celtics. Ils l’ont encore prouvé hier soir. Courage, force collective et défense !!! Voilà comment les C’s ont construit, depuis trois ans, l’une des meilleures équipes du monde. Cette année encore pourtant, les pronostics les donnent vieillissants, fatigués, blessés, hors-de-forme. Les analystes ont sûrement raison mais oublient l’impact de l’arrivée du printemps sur les articulations usées. Les C’s renaissent au soleil ! Et surtout, gagnent.

Hier, ce fut sale. 43% aux tirs, 16 balles perdues, seulement 66% aux lancers-francs. Mais la victoire est au bout. La preuve que cette équipe a su se retrouver. Garnett livrera des duels enragés avec Stoudemire, Pierce en fera voir de toutes les couleurs à Melo et Ray Allen restera sagement en retrait des excès de testostérone pour mieux flinguer toute velléité adverse. Les C’s ont toujours joué ainsi, la recette est connue mais imparable.

Surtout que les Verts ont récupéré deux armes un brin disparu ces dernières semaines. Un meneur de génie. Rondo, encore en difficulté avec son shoot, a filé le tournis à Billups, frôlant le triple-double et ne perdant qu’une seule munition. L’autre atout revenu de nulle part est l’homme providentiel qu’on n’attendait pas. Spécialiste du genre, Donc Rivers a ressorti Nate Robinson l’an dernier de derrière les fagots avec grande réussite. Hier soir, ce fut Jermaine O’neal. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ancien All-star réalise une superbe partie avec un parfait 6/6 aux tirs et un contre énorme sur Anthony.

Sans le Shaq et avec un Big Baby à l’ouest, Doc Rivers a donc su trouver une nouvelle carte dans sa manche. La force des Celtics est donc préservée : le collectif va bien. Le Big Three devrait monter en température peu à peu, Rondo retrouvera bientôt son niveau et le Shaq va bien finir par se soigner. C’est géré. C’est écrit. C’est ainsi. Les Celtics arriveront lancés et fin prêts pour le choc de l’année : le second tour face au Heat. Boston, une équipe de playoffs.

Playoffs NBA: les duels clés

15 avril 2011

Les séries de playoffs poussent à analyser les duels. Dans chaque série, certains seront primordiaux et décideront du sort final.

Danny Granger/Luol Deng: Les Bulls sont ultra-favoris de cette série. Et pour cause, les Pacers ne font vraiment peur à personne. Mais Granger reste un joueur capable de scorer. S’il ne fait quasiment rien d’autre sur un parquet, l’ex-MIP peut, sur une bonne lancée, côtoyer les 30 unités de moyenne. Son vis-à-vis british, lui, a plutôt tendance à s’effacer quand ça compte vraiment. Trop irrégulier, Deng a souvent déçu dans les matchs couperets et n’offre toujours pas les garanties suffisantes en défense. Il s’agit du seul duel problématique pour les Bulls et Thibodeau a certainement déjà un plan pour éviter que Granger ne s’enflamme. Dans le cas contraire, la série pourrait s’avérer un brin plus compliquée que prévue pour les Bulls.


Lebron James/Andre Iguodala : Individuellement, un duel face à James est forcément perdu. Mais Iguodala ne doit pas comparer ses stats avec le mufle de Miami mais bien son impact sur le rendement général des 76ers. Si James cumule des chiffres de mammouth, il ne joue aussi qu’avec son pote Wade, niant trop souvent le reste de ses coéquipiers. A Philly, c’est l’inverse, le groupe représentant la plus grande force de Doug Collins. Gros défenseur, Iguodala saura gêner le King.
S’il lui vient à l’esprit de montrer l’exemple aussi en attaque et de provoquer Lebron, ce pourrait rapidement enrayer la machine floridienne et booster le mental des Sixers. Et la série deviendrait bien plus palpitante.


Amare Stoudemire/Kevin Garnett : Malgré une superbe saison, Stoudemire a une revanche à prendre. Trop isolé dans la raquette, usé par un temps de jeu interminable, le Stoud’ a faibli en fin d’exercice, obligeant son coach à le mettre au repos sur les derniers matchs. Face à Boston, il n’aura plus du tout le loisir de roucouler. Même si le Shaq n’est pas sur pied, se coltiner l’enragé Kevin Garnett, en attaque comme en défense, est un gage de sales moments. A se faire insulter déjà, à manger des coups et à souffrir d’une pression défensive constante aussi.
Aussi, Stoudy n’a pas grand-monde sur qui s’appuyer dans la peinture, ce qui l’obligera à se démultiplier. Garnett, lui, pourra compter sur Big Baby Davis. Sans un grand Stoudy, la lutte intérieure se terminera en boucherie pour les Knicks.

Dwight Howard/Jason Collins : Cela peut paraître surprenant mais le Magic a perdu trois fois sur quatre contre Atlanta. Encore plus étonnant, Howard était absent lors de la seule victoire des siens et bien présent dans les défaites. D12 affiche d’ailleurs un piteux 15/38 (39.4%) aux tirs sur ces trois rencontres. Loin de ses stats en saison où Superman convertit plus de 59% de ses shoots. La force défensive intérieure des Hawks y est clairement pour quelque chose et notamment ce bon bourrin de Jason Collins.
Ses mains carrées ne le gênent pas pour user le mammouth du Magic et l’ancien Net s’en donne à chœur-joie. Accompagné d’Al Horford, Collins parvient (un peu) à freiner D12. Un problème pour Orlando qui pourrait bien s’avérer rédhibitoire dès ce premier tour. A Howard de prouver que personne ne peut le stopper.


Manu Ginobili/Tony Allen : Deux équipes possédant plusieurs joueurs-clés. Difficile donc de ressortir un seul match-up. Mais l’un des grands défis des Grizzlies sera tout de même de freiner un peu la back-court de San Antonio, l’Argentin volant en tête. Pour cela, Tony Allen possède le profil parfait. Défenseur dévoué, formé chez les C’s, il n’a jamais nié son amour pour la défense et son plaisir de faire déjouer son adversaire direct.
Surtout, sans la folie créatrice d’El Manu, c’est tout le collectif texan qui perd en fluidité. Ça ne devrait pas faire gagner Memphis mais peut éventuellement prolonger la série.

Andrew Bynum/Emeka Okafor : Sans David West, les Hornets sont prêts à se faire manger tout cru dans la peinture. Emeka Okafor aura donc une importance toute particulière dans cette série. S’il est limité en attaque, l’ex pensionnaire de Uconn se battra surtout pour éviter le naufrage au rebond. Sa présence doit aussi à dissuader les envolées de Kobe ou Shannon Brown.
Sans grandes solutions offensives, New-Orleans sait que son salut ne peut passer que par la défense. En première ligne, Okafor devra donc augmenter grandement son impact.


Dirk Nowitzki/Gerald Wallace : Qu’il le veuille ou non, les Mavs ne pourront se sortir du piège Blazers qu’avec un Dirk hors-normes. Seulement, Gerald Wallace semble proposer le profil adéquat pour bien gêner l’Allemand. Longiligne et doté de bras interminables, l’ex-Bobcatt est un gros défenseur. Surtout, bien plus athlétique que l’ancien MVP, il pourra jouer de sa vitesse et de son agressivité pour faire baisser le pourcentage du sniper teuton.
Si Nowitzki parvient à dominer son match-up, Dallas a de grandes chances de s’en sortir. Dans le cas contraire, les Mavs vont s’apercevoir de leur manque criant de solutions offensives.

Ty Lawson/Russel Westbrook : Sortir un seul joueur des Nuggets est bien difficile mais le poste de meneur représente l’une des clés de la série. Pas du tout dans le même style que Westbrook, Lawson a, lui-aussi, réaliser une très belle saison. Ultra-rapide, offensif, bon manieur de balles et shooter adroit, l’ex-Tar Heel est le meneur parfait pour le style souhaité par George Karl. Mais la mission qui l’attend est surtout défensive.
Si les Nuggets ne parviennent pas à contrôler un brin l’E.T du Thunder, ils n’auront rien à espérer. Westbrook étant beaucoup plus physique, grand et athlétique que Lawson et en pleine confiance, c’est loin d’être gagné pour le meneur du Colorado.  

 

Garnett s’en bat les couettes!

12 novembre 2010

Putain, deux ans. Boston a encore battu Miami. Ca fait donc 2-0 pour la bande des vieux briscards face au tout nouveau « big three » qui émarge à peine à plus de 50% de victoires (5-4). Mais c’est bien la belle forme et surtout, le jeu déjà impressionnant proposé par Boston qui impressionne. Si Ray Allen fut le héros du soir alignant les shoots avec le sourire qui le caractérise, si Rondo est en mode MVP depuis le début de la saison, si la star des C’s reste le collectif et si les O’neals les recrues stars, la grande nouveauté est évidemment un KG à l’état de forme intact. C’est une première depuis deux saisons. Le dernier exercice où KG était encore au top de ses moyens, les C’s remportèrent le titre. Ca n’est pas aussi simple que cela mais il s’agit là d’une certitude, avec Garnett à ce niveau, les C’s sont favoris de l’Est.

 

Pleure pas Charlie. Braillard, fou, illuminé, inconscient, complètement con, les sobriquets, les insultes et les critiques pleuvent sur le Big Ticket. Charlie Villanueva se répand sur Twitter tandis que Joakim Noah l’attaque à la tv. Les raisons de ces vindicatives sorties médiatiques? Garnett irait trop loin dans sa tchatche, dans la provoc. Emporté par sa verve pas forcément des plus délicates, le numéro 5 balance tous azimuts à son adversaire direct. Ce dernier a intérêt à être super bon et costaud moralement. C’est sûr, jouer Garnett est un défi en tant que basketteur mais aussi pour mûrir humainement. Il est ainsi KG. Plus bruyant que Gary Payton et Iverson réunis, moins jet-set que Pau Gasol et Odom, moins poli que Tim Duncan, plus méchant que Dwight Howard. Alors, il fâche le commun de ses adversaires, il attire les foudres des coachs opposés, les blagues douteuses des médias. Ca le touche? Sûrement pas.

 

Le méchant gagne à la fin. Le fait est que les « gentils » Charlie et Joakim sont repartis avec une défaite dans leur escarcelle de leur duel avec les C’s. Ou l’impression que ces deux losers adoreraient l’animal fou de Boston s’il jouait à leurs côtés mais ne peuvent que le haïr quand il se trouve en face d’eux. Il n’y a rien de pire qu’un provocateur qui gagne… Garnett le sait et ne se gêne pas pour envoyer ses salves et faire monter la sauce dès qu’il en a l’occasion. Le dernier antidote à cette NBA de plus en plus aseptisée.

VPC. L’ancien MVP se complait parfaitement dans le rôle du vilain petit canard, celui que les adversaires veulent voir sur le billot. Il attire la haine, l’attention et, surtout, sa présence assure une tension palpable sur le parquet. Leader incontestable de sa formation, poumon défensif, gardien du temple et assurance d’un esprit irréprochable, Garnett est aussi celui qui sait son équipe toujours meilleure quand la température devient étouffante. Boston a croqué les Cavs de Lebron ou le Magic sur ce mode de jeu. A l’intensité. Devenir l’ennemi public prioritaire de toute la Ligue ne représente donc certainement pas un désavantage dans l’esprit dérangé de Da Kid.

 

Ancienne starlette. Au contraire, Garnett sait très bien qu’il était idolâtré, adulé par la planète entière quand il jouait pour les Wolves. « Le joueur du nouveau millénaire » était l’étiquette collée sur son dos. Il dunkait comme un fou et squattait top-10 et all-star game mais perdait beaucoup de rencontres. A Boston, il a trouvé une famille à sa mesure, une franchise qui gagne à la hargne, au combat, à la défense. Un club pour lui, en somme. Il enchaîne les grosses performances avec une régularité impressionnante, prouvant un état physique parfait. Un double-double par match  et seulement deux défaites – à chaque fois, le 2e match en 2 jours – illustrent ce très bon début de saison des C’s et de son fêlé du casque: Kevin Garnett. Joakim Noah peut bien pleurer dans les médias, Charlie twitté jusqu’à plus soif, Garnett s’en bat les couettes. Ces deux lascards n’ont jamais remporté la moindre série de playoffs. Et ça fait bien longtemps que KG n’écoute plus personne.