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Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants

14 juin 2011

dirk nowitzki, dallas mavericks

Un film doit avoir son très très méchant et son très très gentil. Et devinez qui gagne à la fin ?

Un méchant en or. LE méchant – très moche, très méchant, un traitre, un mauvais joueur, un monstre ? pas loin – s’appelle Lebron James. Il était dit que cet homme ne gagnerait pas cette année. Pas après sa « Decision », pas après avoir « trahi » Cleveland – parce qu’il n’avait pas le droit de changer d’équipe ! – pas après avoir « insulté » les anciens (MJ n’aurait jamais fait ça !). Depuis le 1er jour de la saison NBA, Lebron James a été enregistré dans la case de l’homme à détester, à huer. L’Homme à abattre.

Des héros terrassés. Pour que le film soit bon, il faut quand même de l’aventure et un méchant pas si facile à découper que cela. Alors Lebron a joué le jeu, prouvant toute la saison qu’il était bel et bien resté le meilleur joueur de cette planète, classant son équipe en 2nde position de Conf’, régnant sur les Top10 et la majorité des catégories statistiques.
Derrick Rose lui a chipé le titre de MVP – il sourit mieux – mais s’est fait rincer en playoffs. Les C’s – champions en titre à l’Est – n’ont pas survécu non plus. « Dark Lebron » était trop fort…

Un gentil très très gentil. Mais il était dit que la route du Heat se stopperait sur un « Je vous l’avais bien dit ! » En gros, il fallait prouver à James son mauvais choix. Tout le monde était d’accord mais les Bulls – candidats choisis par l’Amérique – ont failli. Du coup, les supporters se sont tournés vers les « petits hommes bleus » pour un remake du déjà peu original Avatar (mais plus gros succès de l’histoire en dollars ! Des chiffres qui parlent à Stern).
Une bande de Texans vivant à la cool, que personne ne prend vraiment au sérieux et qui se retrouve bombardée au centre de toutes les attentions. David contre Goliath. Le décor est planté.

Pas un héros, un anti-méchant. A la tête de l’escouade Mavs, Dirk Nowitzki. Ou tous les observateurs, journalistes, joueurs, coachs, analystes, plombiers, chômeurs ayant – à juste titre – affublé l’Allemand du surnom de « loser » subissent une amnésie temporaire : « Go Mavs !!! » devient le chant le plus populaire aux Etats-Unis. Normal, un ennemi commun rassemble toujours les peuples.
Dirk, lui, c’est le blond-blanc-gentil-humble-respectueux-fidèle à son club. Lebron, c’est le tatoué-méchant-frimeur-grande-gueule-traitre. A la George Lucas, David Stern a aligné les gros stéréotypes pour ne perdre personne en route.

La finale. Deux stars aux antipodes l’une de l’autre. Deux équipes construites différemment. La présentation laisse déjà présager la fin. Une escouade fabriquée à coups de millions, sans vécu ni collectif face à un roster de vieux briscards méritant tous d’enfin choper le graal. Dur de faire plus mièvre mais c’est ainsi. La NBA adore, le public aussi.

2-1. Suivant toujours un scénario pour le moins usé jusqu’à l’os, le méchant domine les débuts. Le héros est dans les cordes, mené et fébrile. 2 succès pour le Heat, 1 seul pour Dallas. Les méchants, froids et sanguinaires, ne sont pas loin du sacre. Comme dans les séries Z, c’est là que le « cerveau » du Mal livre ses secrets, son plan machiavélique au héros avant de se prendre les pieds dans le tapis.

Game 4. C’est bel et bien ce qui arriva dans le Game 4. Lebron James fut pathétique. 8 points, 3/11 aux tirs, 4 balles perdues et une défaite en appelant trois autres. Une parodie de basket pour un joueur qui n’avait jamais connu cela en huit ans de carrière. Jamais. Tombé du côté obscur de la Force, rattrapé par ses démons façon Anakin, il ne pouvait plus gagner.

Entre mièvres et réalités. L’happy End était donc bien lancée. Le Heat devenant une équipe hésitante pour la première fois des playoffs, au moment de conclure. Au moment de prouver aux critiques qu’ils avaient tort de critiquer ce trio fou aussi. Au moment où cela arrangeait tout le monde, en fait.
Les Mavs l’ont donc emporté grâce à des seconds-couteaux trop heureux de vivre une gloire qu’ils pensaient réservée aux être supérieurs de cette Ligue. Dallas c’est la victoire du peuple, de la bande qui y croit plus que les autres. Un sacre qui fait plaisir à tout le monde (ou presque), prouvant que « le basket est un sport collectif. » Et tous les journalistes mièvres de la planète de sortir « Je vous l’avais bien dit ! » (que cette association de malfaiteurs ne pouvait l’emporter !).

Dirk, le meilleur. 2nd MVP européen des finales après TP, Dirk est l’un des plus grands talents de l’Histoire de la balle orange. Son titre n’a rien d’usurpé et ne fait que vanter sa persévérance et son acharnement. Il le mérite et ne le doit qu’à lui. Un héros, un jedi presque. Surtout qu’il a vaincu les forces de l’ombre ! Mais la célébration texane a frôlé l’ambiance vomitive.

Mavs et bisounours. Jason Kidd et ses 38 printemps, ses mômes, sa femme, etc…Jet Terry, Tyson Chandler, JJ Barea, Shawn Marion….Une belle bande de losers ! Personne n’a jamais vraiment supporté cette escouade car elle n’a jamais fait rêver personne.
Trop gentille l’équipe de Cuban pour ne pas se faire braquer par Kobe ou les Spurs. Mais la NBA a changé et avait besoin d’un vainqueur « very nice » pour abattre les « very Méchants. » Sur ce point, Dirk ne possédait aucun concurrent.

Fin d’une époque ? La NBA formate telle une broyeuse tous les tempéraments. Quelques rebelles n’ont pu résister (type Iverson, JR Rider) mais bien souvent, les millions de dollars suffisent à assagir tous les représentants de la Ligue.
On le voit en ce moment, les nouvelles coqueluches se nomment Derrick Rose, Kevin Durant ou Nowitzki. On est très loin du charisme et des réactions colériques des anciens maîtres des bagues : Michael Jordan en tête, Kobe, Shaq ou encore les Celtics.
La hargne, la mauvaise foi, la rage, les fautes et quelques insultes ornaient leur domination sur la Ligue. Un modèle brisé sur l’autel de la médiatisation à outrance du côté de South Beach. Pour gagner désormais, il faut être corporate.

Tout le monde est content. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Quoique… Pour le coup, le bonheur des Mavs fait le bonheur de… tout le monde ! Mis à part en Floride (et encore), personne ne voulait voir le Heat l’emporter. Aussi, la Ligue ne peut que se féliciter des audiences record de cette année.
Si tout le monde déteste Lebron, personne ne manquerait un seul de ses matchs ! Là est bien l’injustice entourant le King. Le joueur le plus détesté étant également le plus populaire. Pour preuve, le « social MVP » sur NBA.com : James étant en tête avec 121 938 votes. En 2nde place, Dirk en compte à peine le quart : 33 647 voix.

James, born to lose ? Personne ne peut l’affirmer mais Lebron a vêtu l’uniforme du parfait méchant. Celui qu’on appréciera toujours voir perdre contre une histoire plus belle, un destin plus méritant, un collectif plus homogène. L’an prochain, Kobe a une revanche à prendre, Derrick Rose et Kevin Durant en auront terminé de leur puberté et les C’s se lanceront dans une dernière danse. Des escouades que l’Amérique supportera, surtout face à Miami. Et James de se dire qu’un destin de Loser l’attend.

A moins que…Comme il s’agit bien du talent le plus impressionnant de ce siècle en matière de basket, un titre viendra donc sûrement couronner sa carrière. Pour l’an prochain,  un revival de « Rocky 3/ L’œil du tigre » par exemple. Cette saison, la rédemption inachevée. L’an prochain, le règne ?
MJ avait perdu contre Detroit – un collectif – puis Orlando – la relève d’alors – avant de lancer ses deux threepeat. Rocky, lui, se fait gifler par Mister T avant de retrouver ses cadavres de barbaque en chambre froide pour un énième come-back. Lebron en a reçu plus que n’importe qui des uppercuts. A lui maintenant d’enfiler le collant moulant du « gentil ayant compris ses erreurs du passé. » Ca a marché pou Kobe, pourquoi pas pour lui. Et lui-aussi aura ainsi droit à sa belle histoire.

Les blancs ne savent pas gagner ?

9 juin 2011

dirk nowitzki, dallas mavericks

Injuste que le destin des blancs sur les parquets NBA. Une ribambelle de losers pour une seule et unique star : Larry Bird. Enfin, depuis que les afro-américains ont le droit de jouer bien sûr. Et Dirk, il est gris ?

Minoritaires.  Lui ne gagnera jamais le Slam Dunk Contest façon Brent Barry. Mais Dirk plaide pour la cause à son tour. Oui, les blancs ont leur mot à dire en NBA. Bon, ils resteront minoritaires encore un bon moment – tant que la FFF ne prend pas les commandes de la Ligue, ça devrait aller ! – et se contenteront des strapontins. Ce sport est « black. »

Un emblème. De son côté, Nowitzki englobe tous les symboles. Un Allemand – de vieux ennemis de l’Oncle Tom ! – un Européen – et Stern de se féliciter de la « mondialisation » du basket – un arrière-ailier-ailier-fort-pivot-shooter – le basketteur moderne quoi ! – un mec poli, sympa et cool. Et un grand blond aussi ! Le profil exact de l’Européen si on demandait à un texan d’en dessiner un au hasard. Si Iverson filait de l’espoir à tous les petits, l’étendard des « visages pâles » qui tâtent de la balle orange s’appelle Nowitzki.

Larry Legend. Et ils devaient en chercher un d’étendard ! Des talents blancs, il y en a eu, il y en a toujours. Sans tous les citer, John Stockton a joué deux finales, Steve Nash est double-MVP et Chris Mullin faisait partie de la Dream Team ! Et bien sûr, Ginobili, les deux Gasol ou Andrew Bogut comptent dans le paysage actuel. N’empêche, c’est unanime. S’il faut citer le « meilleur blanc de l’histoire » et qu’on n’est pas centenaire (et donc, pas connu Jerry West sur un terrain, ni Bob Cousy) c’est Larry Bird. Le seul à avoir réussi à….gagner.

Losers ! Car c’est bien là le gros souci de l’homme blanc en NBA : remporter un titre. Gasol possède bien deux bagues mais y est-il vraiment pour quelque chose ? Pas sûr…et en aucune façon, il n’a été un leader. Du coup, retour à Boston et les trois bagues du shooter de l’Indiana. Un grognard, un vrai. Un winner surtout. La différence ne se trouve en rien dans la couleur de peau mais c’est clair, les « tueurs » blancs n’existent pas. A moins que…

Et Dirk surgit ! De tous les losers patentés, Nowitzki semblait borduré la pole-position. Premier Européen MVP, finaliste NBA (2006), leader incontesté des Mavs depuis une décennie…et nothing else ! Dirk s’intégrait parfaitement dans le stéréotype NBA du blanc tétanisé au moment de briller. Mais ça, c’était avant. Toujours plus clutch dans ces playoffs, l’Allemand n’est plus qu’à deux victoires d’un titre. Une possibilité inespérée en début de saison, sauf pour lui visiblement.

Le gentil gagne à la fin ? Si les journalistes US n’ont cessé de présenter Dirk comme l’anti-Lebron, un succès des Mavs pourrait aussi être vu comme la revanche des perdants blancs sur les vainqueurs afros. Le méchant Heat – et son hydre à 3 têtes – vaincu par le gentil allemand. Travailleur, sobre, la NBA ne peut que l’espérer pour son image. Mais cette victoire – si elle a lieu – ne sera pas seulement celle des Mavs ou de Kidd ou de Nowitzki. Il s’agira aussi d’un message : le basket est universel, même les blancs peuvent gagner !

Finals NBA : Et Dirk manqua…

6 juin 2011

dwyane wade, finals nba 2011

Les Mavs n’ont su profiter des matchs timides de Lebron et Bosh. Nowitzki a, une nouvelle fois, tout fait mais n’a réussi à conclure. Dommage…

Nouveau festival… Parfait. Jusqu’à l’ultime minute, Dirk Nowitzki avait livré le même type de match que d’habitude dans ces playoffs. A savoir, monstrueux. Sorti prendre l’air à 3 points, l’Allemand montrait la variété de son jeu, entre moves d’écoles, fade-away léchés et un score toujours parfait aux lancers. Le 41 termine ainsi meilleur scorer de la rencontre avec 34 points à 11/21 aux tirs et le leadership total sur son équipe. Le grand blond offrait un nouveau récital, ramenant à lui seul – 4 lancers + un dunk – ses Mavs au contact dans le money-time.

…Foirage final. Ce fut donc presque une surprise de voir Dirk manquer la mise à mort du Heat. Une balle jetée en tribune, sous la pression d’une prise à deux, et le dernier shoot. Un move à la Nowitzki mais, pour une fois, la combattivité de Haslem se trouve récompensée et la balle rebondit sur l’arceau pour ressortir. Les Mavs échouent à deux unités et perdent l’avantage du terrain. Dommage, le Heat était prenable.

Lebron aphone. 17pts, 9pds, 3rbds, 2int. Lebron peut toujours se planquer derrière ses stats mais son match d’hier représente l’une de ses plus faibles performances en post-season. Alors qu’il n’a cessé de parler d’agressivité en conf’ de presse, le King s’est montré très timide, passant avec toujours autant de talent – notamment sur le dernier tir de Chris Bosh – mais sans mordant. Il rate d’ailleurs le shoot pour sceller le sort du match à 4.5 secondes du buzzer. Une partition bien terne donc et surtout aux antipodes de ses standards des finales de conférence. Un raté sans frais, mais le Heat ne survivra pas à une nouvelle sortie « correcte » de James.

 

chris bosh, finals NBA 2011

Bosh, l’improbable. Irritant. Voilà ce qu’on peut dire de ce joueur. Incapable de tenir Dirk en défense, il balbutie encore beaucoup trop son jeu en attaque. Il ne crée plus rien et se contente d’un rôle de finisseur. Mais même là, l’ex-raptor ne brille pas vraiment, affichant un 7/18, hier soir. Le pire étant qu’il s’agit-là de sa meilleure perf des finales ! En outre, le numéro 1 n’a même rien apporté au rebond avec seulement 3 prises. Un All-star perdu en somme. Mais un All-star quand même.
Malgré des brouettes de reproches à lui adresser, Bosh est bien celui qui plante le dernier tir du match pour le Heat. Bien décalé par Lebron, il déclenche à six mètres et offre la victoire aux siens. Il ne mérite pas le statut de leader mais a enfilé celui de héros improbable dans sa ville natale.

Regrets et maladresse. Dallas aurait donc pu profiter de cette étrange sortie de Lebron James et de ce match toujours morne de CB1. Mais les Mavs peuvent nourrir d’amers regrets. De retour dans leur salle, les shooters ont pourtant dévissé sec avec 40% aux tirs. Le trio de lieutenants – Kidd-Marion-Terry – termine à 12/33, Jet ratant quelques tirs primordiaux dans le crunch time. L’autre habituel facteur X, JJ Barea, se troue également. Le Portoricain ne parvenant pas à conclure ses lay-ups, il finit à 2/8 pour 6pts et 4 balles perdues.

Wade adore les Mavs. Les Texans doivent ainsi une fin de match serrée à leur leader et à une excellente adresse aux lancers. Pour le reste, le jeu offensif a un brin déraillé. En défense, James n’a pas réclamé l’attention habituelle et Bosh a encore bien vendangé. Reste le cas D-Wade. Et les souvenirs de 2006 refont surface. Forcément, Flash pose d’énormes soucis aux défenseurs texans. Stevenson ne fait même pas illusion et les drives de Wade sont simplement dévastateurs.

 

lebron james, miami heat, finals NBA 2011

 

Ralentir le Flash. En ordre de marche, Flash peut marquer dans n’importe quelle position et fait très mal dès que le rythme accélère. Après ses 36 points du Game 2, il en colle 29 (11rbds, 3pds) à 11/21 aux tirs et ne perd aucune balle. Un match énorme et une impression de facilité – surtout en 1e période – qui font, pour l’instant, de D-Wade, le go-to-guy du Heat sur la série. La dernière fois, la même recette avait plutôt bien fonctionnée. A Dallas de trouver la parade.

Dallas : Une finale et des histoires

30 Mai 2011

Autant de héros potentiels avec, chacun, un destin à accomplir.

Jason Kidd, la bonne passe ?

Mis à part Rajon Rondo en 2008, il faut aller chercher bien loin avant de trouver un meneur-passeur remportant le trophée siglé Larry O’brien. Les Lakers – époque Kobe/Shaq ou Kobe/Gasol – comme les Bulls de Jordan comptaient sur – méthode Jackson – un meneur défensif, sérieux et ne sortant surtout pas des cadres : Dereck Fisher et Ron Harper.
Les autres – Tony Parker, Chauncey Billups, Gary Payton ou encore Sam Cassel – sont des scorers. Si tout le monde vante les mérites des « passeurs » tels Nash, Paul, D-Will ou J-Kidd, aucun n’a jamais amené son escouade jusqu’au bout. Le plus régulier d’entre eux – John Stockton – n’a d’ailleurs jamais réussi non plus. Kidd pourrait donc briser une malédiction et prouver qu’un leader faisant des passes – même à l’outrance – peut gagner.


Jet joue sa souffrance

En début de saison, Jason Terry a subi pas mal de moqueries. La faute à son nouveau tatouage : le trophée de champion, dessiné sur l’épaule. Forcément, afficher une telle ambition quand on joue aux Mavs, ça fait sourire. Mais l’ancien Hawk peut faire le malin, il n’a plus que 4 rencontres à remporter pour faire taire tous ses détracteurs. Je lui souhaite d’ailleurs vu qu’il a déjà annoncé qu’il effacerait le tatoo en cas de défaite. Superstitieux le sniper, il n’a pas peur de souffrir !

La rédemption Tyson

Il n’a pas bouffé d’oreille lui, mais il a une belle revanche à prendre sur…ses 10 premières saisons ! Un flop. Voilà comment tout le monde jugeait le trade – le jour de la draft  2001 – entre les Clippers – qui envoyaient Elton Brand à Chicago – et les Bulls se séparant de Chandler. Sa doublette avec Curry n’a fait que décevoir.
Si Chandler a toujours filé des gnons en défense, ses mains carrées et sa propension à cumuler des fautes trop rapidement l’ont rapidement classé parmi les pivots limités. Aussi, sa santé fut remise en question par le Thunder qui fit capoter un trade à la dernière minute en 2009. Même quand il débarque dans le Texas, sa place de starter est loin d’être assurée avec la présence de Brendan Haywood.
Après une belle expérience avec TeamUSA, Chandler a livré la meilleure saison de sa carrière, élu dans le premier cinq défensif NBA. Une belle revanche sur un destin jusqu’ici contrasté. Sûr qu’il se verrait bien poursuivre la belle histoire…

La matrice a bugué à Miami

33 piges depuis peu, Shawn Marion est comme tout le monde à Dallas : sur la fin. Et encore, son déclin aurait pu être bien plus sévère s’il était resté…à Miami. Et oui, Matrix restait sur 3 all-stars Game consécutifs en tant que Sun avant de rejoindre le Heat, contre Shaq. Là-bas, il ne parvint pas du tout à s’adapter au rôle d’ailier et aux systèmes posés des floridiens. Ses moyennes chutent rapidement, son impact également. A tel point qu’il est éjecté l’année suivante.
Direction le Canada et Toronto. Une purge, une vraie. Depuis, Marion a retrouvé la côte Ouest et il se sent bien mieux. Mais le Heat a bien failli pourrir sa carrière.

Deshawn  se la pète

Deshawn Stevenson représente un joueur correct. Tout juste correct et un brin insignifiant (3.5pts en 15min de moyenne en playoffs). Il est arrivé au sein de la pire cuvée rookie de l’histoire – an 2000 – n’a eu droit qu’à des équipes de seconde zone – Jazz et Wizards – ou à des rôles mineurs à Orlando ou Dallas actuellement. Bref, un anonyme des parquets quoi. Mais il a fallu qu’il fasse son malin pour sortir de ce vide médiatique. D’où une saillie aussi bête qu’inutile contre Lebron James – époque Cleveland – qui, selon Stevenson, serait « surcoté. »

Ca a plutôt fait marrer le King qui ne connaissait même pas l’existence de ce joueur mais ça prouve une intelligence toute limitée quand un micro se présente devant lui. Jay-Z en a profité pour « rapper » une réponse pour défendre son pote Lebron, le King préférant cumuler les trophées de MVP. Quant à Stevenson ? On à réentendu parler de lui cette saison pour  un méchant coup de coude à Marcin Gortat… dans les parties ! Cette finale pourrait l’aider à se faire enfin connaître pour son jeu ou…pour s’être fait martyriser par un joueur surcoté !

Dirk peut être le meilleur étranger de l’Histoire

Son potentiel ne fait plus débat mais dur de placer Dirk comme le meilleur « étranger » de l’Histoire de la NBA. D’abord, les anciens rappelleront un certain Drazen Petrovic. Un génie, surdoué de la balle orange, capable d’enfiler 44 points en playoffs ou de terminer une saison à plus de 20 unités de moyenne. A cette époque, c’était simplement irréel tant l’écart entre les Américains et les Européens paraissait incommensurable.
Niveau talent pur, Dirk a donc un vrai challenger même si Petrovic est mort tragiquement et avec encore beaucoup à montrer. Au niveau du palmarès, les Spurs – Ginobili et Parker – le dominent également.

Trois titres chacun et quelques éliminations de l’Allemand à leur actif. Parker a même glané un titre de MVP des finals. Nowitzki n’a donc pas le choix s’il veut clore ce débat (jusqu’à l’arrivée d’un nouveau phénomène), il doit l’emporter. Pour ne pas terminer comme de trop nombreuses stars. Surtout, pour marquer l’Histoire de ce sport. Comme l’un des tous meilleurs powers. Comme le plus grand européen que ce sport ait connu. Ça a de quoi motiver…

Finals NBA : Pourquoi Miami est favori ?

28 Mai 2011

Dwyane Wade Miami Heat

Le Heat est là où on l’attendait. Reste l’épine texane mais le trio magique partira favori. Plein de raisons à cela.

 

 

Le roi est grand ! Beaucoup vont devoir ravaler leurs vannes et leur mauvais esprit. A Miami ou à Cleveland, rien n’a changé. Lebron James est resté le meilleur basketteur de cette planète. Bien entouré, le King peut même se permettre de gérer un peu plus son effort qu’avec les Cavs. Cela le rend encore plus impressionnant lors des ultimes périodes qui – jusque là – semblaient le tétaniser. C’est désormais terminé, une discussion avec D-Wade l’a aidé à se décontracter et James aligne les perfs de folie et s’est amusé à tuer Chicago lors de chaque money-time. Un monstre au sommet de son art. Comme de coutume, les chiffres sont affolants. En playoffs, Lebron c’est 25.8pts, 6.6pds, 8.9rbds, 1.5blks, 1.7stls. Personne ne fait mieux.

 

A la moulinette. Un ex-MVP des finales, le MVP actuel… Pierce et Rose sont tous deux passés à la moulinette quand Lebron a décidé de défendre sur leur râble. On pourrait ajouter Iguodala et Deng à cette liste. Si James est le meilleur joueur de la planète en ce moment, c’est essentiellement en défense qu’il est en train de scotcher tous les observateurs. Capable de répondre à l’impact physique de l’ailier Celtic, le King a broyé D-Rose, ne parvenant jamais à le déborder en vitesse.

 

1, 2, 3, 4. Une espèce de « 1-2-3-4 » de la défense qui peut annihiler l’un des tous meilleurs extérieurs NBA comme le meneur dragster le plus redouté de la Ligue. Pour James, aucun défi ne paraît plus insurmontable. Si son envergure paraît un brin insuffisante pour gêner Nowitzki, il pourrait filer de sérieux maux de tête à Jason Kidd ou encore contrôler Shawn Marion ou Peja. Un élément – la défense – impossible à chiffrer mais qui fait la différence depuis le début des playoffs du côté de Miami.

 

95 matchs plus tard. Le Heat se présente enfin au complet et Spoelstra peut aligner son meilleur cinq. A savoir, les Three Amigos plus Udonis Haslem et Mike Miller. Il aura tout de même fallu patienter 95 rencontres avant de pouvoir assister au potentiel de cette escouade. Il est peu dire qu’elle fait peur. Miller par son adresse extérieure, Haslem et sa grosse défense et ses rebonds, apportent exactement ce qu’il manque au trio star.

 

Un début de banc. Surtout, cela permet d’épaissir un peu le second unit puisque ce sont Mike Bibby et Joël Anthony qui débutent les rencontres. Miami est au complet au meilleur moment. A Dallas, il manque toujours Caron Butler.

 

La défense gagne toujours à la fin. On a beau être d’accord ou non, les meilleures défenses l’ont toujours remporté sur les attaques folles. Le basket est ainsi. Un sport permettant le up-tempo, les accélérations intempestives et les coups de folie. N’empêche, à la fin, ce sont les équipes rigoureuses qui l’emportent. Jusqu’ici, le Heat n’encaisse que 88.27pts par match quand les Mavs prennent 92.53 unités.

 

Parcours trompeur pour les Mavs ? Dallas mérite amplement sa qualification en finale. Un niveau de jeu offensif irréel, un Nowitzki en état de grâce, des role-players au top…certes, mais les Mavs sont passés entre les flammes jusque-là. Portland, sans Oden et avec B.Roy apte pour une seule rencontre, ne possédait pas ce qu’il fallait pour passer face à toute tête de série.
Pas de dispute. Ensuite, Kidd&co sont passés sur les cadavres de Lakers condamnés sans combattre. Enfin, OKC avait un potentiel mais peut déjà se féliciter d’avoir atteint la finale de Conf’. Bref, des Lakers ineptes, pas de Spurs, et aucune série vraiment disputée. Dallas mérite sa place mais ne peut nier que les choses ont très bien tournées à l’Ouest.

 

Plus de bête noire. Pour le Heat, ce ne fut pas le cas. Si Philly s’annonçait bien comme une victime, les trois amis ont coupé la tête du champion de la conférence. Bien sûr, les Celtics n’avaient pas le Shaq et Rondo pas de bras droit…Mais il fallait passer ce cap psychologique et le Heat n’a pas tremblé, ne lâchant qu’une rencontre.

 

Plus de favori. Pareil pour les Bulls. Largement favoris au départ de la psot-season, les coéquipiers de Derrick Rose n’ont grappillé qu’un maigre succès contre le dragster floridien. Le Heat s’est donc offert le scalp du champion et celui du grand favori. Dallas ne peut en dire autant.

 

Avantage psy. Dallas parcourt ces playoffs tels une rédemption. Affronter le Heat se positionne totalement dans cet état d’esprit d’ailleurs. Mais quand même, les Mavs devaient espérer n’importe quelle autre franchise. Cinq n’ont certainement pas suffi pour panser les plaies laissées lors de la seule finale de Dirk. A chaque action d’éclat de Wade, lors de tout moment délicat des Texans, le spectre de la défaite de 2006 hantera le roster. Et les plumitifs ne cesseront de leur rabâcher. Ça peut servir à motiver le sentiment de revanche. Ça peut aussi tétaniser…

 

Le choix de Lebron. Il est arrivé en 2003. Un môme de 18 piges, signé à 100 millions par Nike. Tout le monde attendait le phénomène et annonçait déjà un amoncellement de titres individuels et collectifs pour le natif d’Akron. Pour les breloques persos, James a déjà fait le tour. Son transfert au Heat n’avait qu’un but collectif. Il semble que Lebron a fait le bon choix et l’Elu n’a jamais semblé aussi près du titre suprême.

 

Nouvelle ère ? Surtout, après le flot incessant de critiques subies, ça donnerait encore un peu plus de poids à l’intelligence de ce joueur. D’ailleurs, très peu le voient flancher maintenant. Comme MJ, il a bouffé son pain noir – Dirk aussi ! – et a faim de titres. Son « ère » peut débuter cette année, il le sait bien. Ça ne tient qu’à lui de s’en assurer.

 

Home-court. Bon, ces playoffs ont donné un rôle très relatif à l’avantage du terrain. Miami reste tout de même invaincu en son antre en post-season. Une stat parlante quand les adversaires se nomment Celtics et Bulls. Dallas a bien remporté ses deux rencontres à Oklahoma et au Staples Center mais s’est incliné déjà deux fois à l’extérieur. C’était au Rose Garden de Portland. Il faudra pourtant bien briser la série du Heat pour les Mavs.

 

Deshawn en danger. Chicago peut en parler. Posséder un bon arrière est simplement indispensable en NBA. Au même titre qu’un pivot ou un meneur. Surtout quand le match-up oppose le guard à Dwyane Wade. Et Dallas n’a « que » Deshawn Stevenson à aligner dans son cinq majeur. Un mec honnête défenseur mais n’offrant aucune garantie quant à son impact sur Flash.

 

Terry pour répondre à Flash ? Bien sûr, Jet Terry, lui, joue comme un maestro en ce moment, ne forçant rien et rentrant des tirs phénoménaux comme s’il s’agissait de simples lay-ups. Mais il faudra bien un Terry en feu pour répondre aux assauts de Wade. Si les Mavs sombrent à l’arrière, la finale sera bien plus compliquée.

 

Dirk-dépendants. Les Mavericks développent du beau jeu, délié et collectif mais cela repose surtout sur un seul leader : Dirk Nowitzki. Tout part de l’état de grâce de l’Allemand. Ne ratant rien, les défenses s’adaptent. Quand les Lakers décidèrent de « doubler » sur le grand blond, ce fut feu d’artifice derrière l’arc des snipers embusqués Terry, Barea, Stojakovic. OKC a donc refusé les prises à deux mais ni Ibaka, ni Harden, ni Collison, ni Durant, ni Sefolosha n’ont réussi à le gêner. Au final, L.A a mangé 12.25 tirs primés par rencontre, Oklahoma recevant un Nowitzki à 32 points de moyenne.

 

Quid de l’Allemand ? Une réalité, l’équipe de Ricks Carlisle est largement dépendante de l’état de forme de son leader. A voir donc quel visage montrera Dirk face à Miami. Jusqu’ici, il n’a rien raté, a su être décisif et a mis à mal tous les défenseurs qu’on a osé lui présenter. Certes, mais Miami a un tout autre niveau défensif que les franchises de l’Ouest.

 

Des solutions. Haslem, Bosh, Anthony, James, voire Jones sont autant de possibilités que Spoelstra pourrait utiliser. Le Heat a même évolué en zone sur quelques séquences, face à Chicago. Si Nowitzki continue de tutoyer les étoiles, il n’y aura de toute façon rien à faire. Mais si la défense floridienne le ralentit un brin, ce sera tout le jeu de Dallas qui s’en ressentira.

 

 

 

 

 

 

 

Like a Rolling Stone

24 Mai 2011

bob dylan

Anniversaire de légende oblige, Nowitzki a vêtu le costume d’apparat. Bob Dylan criait sa colère, pour Dirk, la thérapie passe par le shoot.

Happy birthday ! 70 berges, ça compte, d’autant plus quand on est une rockstar. Alors l’Allemand a décidé de rendre hommage. Comme Bob, il a cassé les codes, n’a pas respecté les standards établis et n’en a fait qu’à sa tête. Pour Dylan, c’était sex, drogue, provoc’ et rock’n’roll. Le Mav, lui, se shoote aux lay-ups, fade-away et autres pénétrations.

Like a Rolling Stone. Ça vient d’un poème. Un poème trop long. Puis, ça devint une espèce de légende, une harmonie unique, la « plus grande chanson de tous les temps », pour le Magazine Rolling Stone. Un peu comme le match d’hier pour le grand blond. Personne ne l’avait vraiment vu venir. Et maintenant, plus personne ne peut dire que Nowitzki n’est pas clutch. Une révolution pour le joueur aussi inattendue que le choc auditif provoqué par Dylan.

Thérapie. « Tout était monotone et terne … Mais Like a Rolling Stone a changé tout ça. Je me suis retrouvé, je pouvais enfin savoir qui j’étais au plus profond de moi. C’est usant d’entendre d’autres personnes vous dire qui vous êtes alors que dans le même temps, vous êtes incapable de faire de même, de savoir qui vous êtes vraiment. » Le parallèle est clair et net.
Nowitzki représentait la définition exacte du joueur exceptionnel puant la lose. Le match d’hier a tout changé. La perf réalisée par l’ex-MVP est déjà entrée dans les annales, les livres d’Histoire et les légendes que chacun aimera pouvoir raconter pendant encore bien longtemps. Pour le grand blond, ça doit quand même soulager. Réaliser un chef-d’œuvre – même un seul et unique – vous classe parmi les êtres supérieurs. Ce n’est plus de l’art, c’est du génie. Pour Bob comme pour Dirk.

Now you don’t talk so loud. La chanson raconte dans un récit empli de mépris, la déchéance de Miss Lonely – Mme Toute seule – qui rencontre misère, pauvreté et destin tragique après n’avoir connu que le luxe doré. Dirk a passé le même message au Thunder, à Durant en particulier. Jeune, ambitieux, bientôt le tout meilleur, KD n’en reste pas moins un gamin de 22 piges qui doit le respect à ses aînés. Quand dans le money-time, Nowitzki s’est mis à enchaîner les tirs comme les accords de gratte, le Kid d’OKC, lui, s’est caché, comme tétanisé par une pression qu’il n’avait encore jamais ressentie. Kevin « Lonely » Durant est donc retombé sur terre. Terminé la hype et les compliments de tous, les critiques ne vont plus tarder. Les vacances non plus. Et à Dirk de reprendre les lyrics : « Maintenant, tu parles moins fort ! »

Révolution. Les contemporains de Dylan n’oublieront jamais leur première écoute de Like a Rolling Stone, conscients d’avoir assisté à une révolution culturelle. « Bob Dylan ne donnait pas tant l’impression de se tenir à un tournant décisif de l’espace-temps culturel que d’être ce tournant décisif.» disait la République Invisible, à l’époque.
Le Texan, lui, a sûrement écrit la plus belle page de sa carrière. Surtout, il est en train de réaliser l’impensable : devenir une référence des joueurs clutch. Un winner, un vrai. Alors même qu’il représentait l’exact opposé, il y a encore trois semaines. Avec lui, les stéréotypes continuent de sombrer. Un corps de pivot et un jeu d’ailier, une attitude cool et du leadership, 2.13m et un toucher de meneur, un loser et pourtant un sang-froid incroyable. Le joueur, l’homme, le leader…Nowitzki n’est en rien comparable avec les standards de cette NBA-là. Rien en commun avec les stars contemporaines gonflées à la frime et à l’égo. Comme Dylan en son temps, un ovni brille cette année. Unique et donc tellement précieux.

Playoffs NBA : Les Mavs sont favoris

16 Mai 2011

Quand Dallas impressionnait par son collectif, le Thunder se reposait sur son tandem star. Les Mavs sont clairement favoris dans ce duel générationnel s’annonçant des plus excitants.

Ton dentier, papy ! En 1995, Jason Kidd recevait le trophée de rookie de l’année. A cette époque, Westbrook et Durant jouaient encore aux pogs. Les deux leaders d’OKC, nés tous deux en 88, affichent 15 ans de moins que l’ancien Sun. Dirk a, lui aussi, passé la trentaine. Tout comme Shawn Marion d’ailleurs. James Harden, lui, est tout juste majeur. A l’Est, les vieux Hawks et Celtics ont reçu la carte vermeille, dépassés par les jeunes Bulls et Heat. A l’Ouest, la vieille garde est encore représentée par des Mavs revigorés. Le combat générationnel continue.

OKC limité ? Le seul et unique intérêt d’un Game 7 reste la victoire. Du coup, le Thunder peut être fier du résultat mais il ne faut quand même pas sauter au plafond. Face à une escouade limitée en talents mais terriblement collective, OKC s’en est remis à l’incroyable KD. C’est un fait, le groupe de Scott Brooks est porté par un joueur hors-normes – Westbrook – et un génie : Durant.
Ça a suffi à geler les initiatives des Nuggets – trop jeunes collectivement – mais ça a galéré sec face à Memphis. Dallas propose un peu le même style que Memphis – en mieux – avec beaucoup de passes, de travail avant de shooter et un homme très très fort au poste 4. Pas sûr que le Thunder possède suffisamment d’armes pour faire face.


Quel Jason Kidd ? Face aux Lakers, Jason Kidd a été simplement phénoménal. Adroit, le meneur à tout-faire devient un élément incontournable. Un casse-tête défensif car il trouvera toujours le coéquipier démarqué. Alors s’il faut en plus sortir sur ses saillies extérieures, ça devient très compliqué.
N’empêche, le génial meneur a exercé face à Dédé Miller puis le fantôme de Fisher et ce nullosse de Steve Blake. Russell Westbrook propose un défi d’une toute autre envergure. Plus vif, plus rapide, plus athlétique que Kidd, l’ancien de UCLA devrait faire souffrir le vétéran en défense. A Kidd de répondre en passes et en shoots.

JJ à la rescousse ! La très bonne surprise de ces playoffs côté Mavs se nomme Barea. Ça n’aide pas Beaubois mais ça a foutu une belle panique dans la défense des Angelinos. Du coup, le Portoricain pourrait bien s’avérer une solution adéquate pour embêter Westbrook si Kidd commence à trembler des articulations.
Petit et hyper-rapide, Barea a surtout une capacité à terminer ses actions en lay-up avec une dextérité et une réussite dont seul TP peut se targuer. Rick Carlisle possède donc une carte dans sa manche qu’il faudra utiliser à bon escient.

Qui pour défendre sur Dirk ? C’est LA question à se poser avant d’affronter Dallas. Arrivé avec un énorme potentiel en NBA, l’Allemand à bosser, bosser et encore bosser jusqu’à devenir ce joueur magique. Capable de scorer partout, dans toutes les positions et face à n’importe qui, Nowitzki est surtout devenu un Vrai poste 4.

Le jeu dos au panier ne l’effraie plus, au contraire son fade-away est impossible à contrer ! Ses feintes, ses moves multiples et ses inspirations variées ont donné le tournis autant à Lamarcus Aldridge qu’à Gerald Wallace. Pau Gasol a,lui, passé plus de temps à chercher le ballon qu’à défendre. Encore plus surprenant, l’Allemand ne baisse plus les yeux et réclame la gonfle quand la tension monte!

Bref, OKC doit trouver ce que personne ne possède : un joueur capable de stopper Dirk. Ibaka sera envoyé au front mais le Congolais risque de prendre cher si l’Allemand l’amène au large. De même, Durant a l’envergure pour le gêner mais prendrait alors le risque de manger des fautes rapides. Reste Harden mais il sera déjà bien occupé à contrôler les snipers embusqués. A part un effort collectif bien mené, OKC ne possède pas de solution pour stopper le grand blond aux shoots soyeux.

La zone qui tue ? Une espèce d’OVNI en NBA que la défense proposée par Rick Carlisle face à L.A. Une zone match-up, comme ils disent là-bas. En gros, c’est large, ça sort sur les shooters mais les joueurs gardent globalement leurs positions comme sur une zone. Bien vu car individuellement, aucun Mav n’est un grand défenseur, cela permet donc de ne pas trop exposer Kidd et Nowitzki. Aussi, le but est souvent d’amener le possesseur du ballon vers Tyson Chandler et ses bras interminables. Celui-là fait un boulot de dingue dans la déviation des tirs adverses, l’intimidation et le rebond.

Ça a bien gêné Kobe qui s’est isolé du collectif, ne réussissant plus du tout à peser sur le jeu balbutiant des siens. Mais n’est-ce pas risqué face à un shooter du calibre de Durant ? Si, forcément. Il faudra canaliser le génie d’Oklahoma mais cette zone en a largement les moyens. S’ils restent aussi agressifs sur les lignes de passe, KD devra déjà se battre comme un chiffonnier pour attraper le cuir.

Boston-Miami ? A y repenser, cette série ressemble à celle du 2nd tour à l’Est. Une équipe toute jeune et très ambitieuse face à une escouade vieillissante mais toujours dangereuse. La différence étant que Boston était largement diminué.
A Dallas, il manque Butler mais ces Mavs ont quelque chose en plus. Un supplément d’âme, une confiance nouvelle en leurs forces et une route qui n’a jamais paru si dégagée pour rejoindre les finales. Et au contraire du Big Three des C’s, Nowitzki, lui, n’a jamais été aussi fort.

dirk nowitzki, dallas maverciks

dirk nowitzki, dallas maverciks


Momentum ? La différence de rythme entre une équipe qui reste sur un sweep et une autre poussée dans ses retranchements peut aboutir à une surprise lors du premier match. Cela arrive régulièrement. N’empêche, les Mavs restent sur une espèce de miracle de basket dans leur antre. Un feu d’artifice exceptionnel à 3 points, une mise à mort du champion et favori. Un match unique dans l’Histoire de la franchise.
Si les shooters ont conservé leurs marques, ça va être compliqué de s’imposer à l’Amercan Airlines Center. Oklahoma vient de remporter le 1er Game 7 de son histoire, ça compte forcément. Le Thunder voudra poursuivre sur cette lancée. Egalité.

Verdict. Oklahoma a la fougue de la jeunesse mais a clairement affiché des carences dans le jeu. Un collectif pas encore totalement au point avec un meneur parfois trop boulimique en munitions gâchées.
En face, Dallas revit et paraît sûr de sa force. Plus collectifs, plus sereins, plus reposés, plus expérimentés, les Mavs partent avec les faveurs des pronostics. Mais au final, les individualités et l’adresse seront les clés de cette série. Si Nowitzki poursuit son festival, Dallas restera injouable.

Kobe dans la first team ?

13 Mai 2011

kobe bryant

Les meilleurs cinq de la NBA ont été dévoilés hier soir avec Kobe Bryant en titulaire. Nowitzki et Wade le méritaient pourtant bien plus…

Stats en baisse. Avec 25.3pts par match, le mamba n’a jamais si peu scoré que cette saison, depuis 2003-04. Au niveau de l’évaluation générale (21.4), il s’agit simplement de sa plus faible production depuis la saison 98-99. Les chiffres exacts donnent ceci : 25.3pts à 45.1%, 4.7ast, 5.1rbds, 1.2stl, 3to.
Le bilan collectif des siens a également baissé puisque les Lakers n’ont terminé que seconds de leur conférence, à égalité avec Dallas. Kobe n’a pas été bon – du moins, comparé à ce qu’il sait faire – cette saison, il ne mérite pas d’être parmi les cinq meilleurs joueurs de l’année.

La concurrence en mode. Si injustice il y a, c’est que les candidats au premier cinq NBA étaient connus et nombreux. Les deux principaux oubliés sont ainsi Dirk Nowitzki et Dwyane Wade. Deux joueurs encore en course pour le titre. A l’inverse de Bryant. Niveau évaluation, l’Allemand (23.5) comme le Floridien (24.8) dominent l’angelino. Si les deux joueurs ont aussi connu une baisse statistique comparé à l’an dernier, le contexte était différent que celui des Lakers qui n’ont rien changé.
A Miami, la création du Big Three aurait pu éteindre Flash mais le numéro 3 est resté le boss en ville avec des chiffres quasi-inchangés (25.1 d’éval l’an dernier). Pour Dirk, ce n’est tout de même pas de sa faute si ses Mavs tournent mieux cette année ! Avec une marque mieux répartie, l’Allemand s’est seulement ajusté, ne gâchant plus rien (51.7% aux shoots). Statistiquement, le Heat et le Texan sont devant.

Le collectif ne compte plus. Les équipes ont été données hier. Il est donc impossible de passer outre le contexte actuel d’un champion au tapis, balayé par des Mavericks au top. Forcément, Kobe a la gueule du loser en ce moment tandis que Dirk – une fois n’est pas coutume – a enfilé le costume de winner. Et même sur la saison régulière, les Lakers affichent un bilan à 57 victoires, soit une de moins que le Heat et à égalité avec la franchise de Mark Cuban.
Bref, hormis l’aura et un certain respect de la Ligue pour maillots vendus, rien ne justifie la présence de Bryant dans la All-NBA First Team. Dirk permettait d’aligner une équipe équilibrée avec un vrai 4 aux côtés de James et Durant. Wade devait être récompensé pour son adaptation réussie à un nouveau style de vie. Injuste.

Autres dingueries. Ces élections ne servent qu’à avoir des trucs à dire au moment d’introniser un joueur au Hall-of-Fame et…à discuter ! Alors, discutons ! Chris Paul se retrouve derrière Russel Westbrook, bizarre… CP, c’est l’âme des Hornets, la seule et unique raison de leur 7e place à l’Ouest. Paul, c’est aussi une plus belle adresse (463.1% contre 44.2% pour le Thunder), plus d’interceptions (2.3 contre 1.9), plus de passes (9.8 contre 8.2), moins de balles perdues (2.2 contre 3.9) et un vrai tempérament de leader. Bref, Paul est un meilleur meneur que Westbrook. Sauf selon la NBA.
De même, comment mettre Pau Gasol devant Zach Randolph ? L’un a un statut de champion qu’il est bien incapable de justifier. L’autre est le leader de l’équipe la plus excitante de cette post-season. Ya pas de justice…

Playoffs NBA : la fin des Lakers ?

5 Mai 2011


Menés 2-0 avec les deux prochains matchs à jouer à Dallas, Los Angeles est au bord du précipice. Le pire dans tout ça étant encore le niveau de jeu indigne du double-champion.

Dallas a grandi. Aller chiper la première manche était déjà une belle avancée en vue de la qualification. Mais il ne s’agissait alors que d’un hold-up un brin inespéré. Hier soir par contre, Dallas a dominé les Lakers de la tête et des épaules. Plus collectifs, plus travailleurs, plus rigoureux, plus adroits, les Texans ont mangé le champion sur tous les tableaux.
Au centre de tout, Dirk (24pts à 9/16, 7rbds) le magnifique bien sûr mais aussi un Jason Kidd (10pts, 6pds) renaissant et un JJ Barea sorti du chapeau pour claquer 12 points et surtout empêcher le retour des Angelinos en 3e quart. Les Mavs impressionnent dans la constance et la qualité de leur jeu.

Panique à L.A. Jamais telle situation n’avait été connue depuis quatre ans dans la Cité des anges. La bande à Kobe a toujours eu de la marge sur la concurrence de l’Ouest. Mais cette saison, Pau Gasol est aux abonnés absents, l’Ibère termine à seulement 13 unités à 5/12 et 5 fautes. Son manque d’agressivité criant et une incapacité à élever son niveau de jeu dans les moments chauds plombent les Lakers. S’il n’est pas le seul responsable, il reste également incapable de gêner Nowitzki et son adresse diabolique. Aussi, le banc – habituelle force des équipes de Jackson – n’offre quasiment aucune solution viable. Odom ne plante que 6 pions pour 12 au total de la part du second unit. Le banc des Mavs en met 30.

Kobe pas au mieux. Seul Andrew Bynum semble évoluer à son véritable niveau. Ça fait peur donc car même Kobe Bryant ne brille pas. Le Mamba met bien 23 points mais à seulement 9/20 aux tirs. Pourtant, le collectif balbutiant de L.A a bien besoin de son Mamba des plus mordants. Ce n’est malheureusement pas le cas et même son aura semble en avoir pris un coup. Jamais auparavant, on avait assisté à une telle résignation de la part des Lakers. L’autorité et l’ambition communicative de Kobe n’entraînent plus tout son groupe.

Naufrage collectif. 2 tirs primés pour 20 tentatives. La construction d’un nouveau building a eu lieu hier soir en plein Staples Center. Ron Artest (1/4) se faisant piquer le poste de maçon en chef par Steve Blake (0/5) tandis que Kobe (1/5) et Fisher (0/2) s’occupaient des finitions. Même aux lancers-francs (11/20), le double-champion s’est amusé à balancer du caillou.
Dans le champ, ce ne fut guère mieux avec un piteux 41% de réussite. Bref, rien n’est rentré pour la bande à Jackson. L’illustration parfaite d’un collectif perdu.


Finish-it. Le coup du serpent, façon Mortal Kombat ! Voilà ce vers quoi doivent tendre les Mavericks. Les Lakers sont dans les cordes mais tant qu’il bat, le cœur du champion peut soulever des montagnes. Aux Texans donc de finir le boulot à la maison. Vu le niveau proposé par les hommes de Rick Carlisle, cela paraît tout à fait possible.
Évidemment, les doutes ne portent en rien sur les performances sportives mais bien sur les capacités mentales des deux adversaires. Les Lakers restent les maîtres des retournements de situation, Kobe ne se laissera pas sortir sans combattre et l’orgueil d’une invaincue à l’Ouest depuis trois saisons parlera. A Dallas d’oublier tout ça et de poursuivre ce qui est fait depuis deux rencontres : du beau basket.

MVP Race (Novembre): Sont plus que 2!

27 novembre 2010

La course au MVP va donner à débattre pendant toute la saison. Ben ouais, le trophée n’est plus réservé à Lebron. Du coup, ils sont un paquet à prétendre au grâle. Un petit nouveau ou un ancien? Un winner ou un joueur méritant? Un meneur ou un ailier? Un scorer ou un passeur? Trop de questions, pas assez de réponses. Alors, soit on se casse la tête et on liste la douzaine de sérieux concurrents qui vont se tirer la bourre pendant encore quelques mois. Soit, on se la joue juge-arbitre, aussi subjectif que le vote final le sera et on se dit que, de toute façon, ils seront plein à être déçus. Du coup, la liste se rétrécit d’un trait et ça va se jouer entre deux bonshommes: Chris Paul et Dirk Nowitzki. Explications.

La saison, c’est si bon. Kobe s’en bat et Lebron ne sera plus jugé que sur sa production d’avril et mai. Bref, les deux meilleurs joueurs du monde ne sont quasiment plus candidats au titre de MVP car ça ne les intéresse plus vraiment. Eux, c’est la bague, le Larry O’brien Trphy, la parade en bus, les magnums de champ’ et les gros cigares. Chacun son truc. New-Orleans et Dalla possèdent autant de chances de connaître tout cela, à savoir pas beaucoup. Du coup, le MVP peut revenir à leurs leaders, méritants, combatifs, Dirk et Chris représentent les seules raisons de venir voir Mavs et Hornets durant toute la saison. Ce sont également eux qui entretiennent le mince espoir de gloire et de réussite de tout une franchise. Enfin, eux – à l’inverse du Black Mamba – n’ont que très rarement l’occasion de se reposer pendant tout le quatrième quart en laissant les seconds couteaux terminer le travail. Pas le même matos à disposition.

La classe, ça compte! Regarder le grand bond enchaîner fade-away, double-pas inversé, shoot à trois points, jeu dos au panier, etc…c’est un peu comme se mater un DVD du « Basket de A à Z. » Le géant européen sait tout faire, pratique un basket léché, possède la plus belle mécanique de tir et reste le seul à afficher une panoplie aussi remplie en toisant 2,13m. Un régal pour les yeux, une référence pour les esthètes, ça compte dans une ligue où les bons gros bourrins ont quand même un peu trop de place. La même chose pour CP3. Le mec court, dribble et voit plus vite que n’importe qui en NBA. Il arrive à voir un coéquipier démarqué avant que ce dernier en soit lui-même conscient. Paul maîtrise tous les fondamentaux du basketteur, la vitesse en prime. Le meilleur dribbleur de la planète, le passeur décisif le plus régulier depuis son arrivée dans la Ligue, un tir qui ne cesse de s’améliorer. Bref, faut chercher longtemps – et encore, pas sûr de trouver – pour le déclarer mauvais dans un secteur de jeu.

Ca gagne! Les Hornets sont la grosse surprise de ce début de saison. S’ils ont quand même lâché un match face aux Clippers, ils n’en restent pas moins 3e de la Conférence Ouest. Un exploit retentissant pour un roster composé d’aucun all-star et d’une seule super-star. Forcément, au moment de voter pour le meilleur joueur de la NBA, ça va peser dans la balance. Sans Paul, l’an passé, New-Orleans avait disparu de la carte NBA. Avec lui, ils se placent parmi l’élite et ont déjà battu un bon paquet de cadors. C’est ça quand le patron est en mode. Pour le Texan, c’est dur de lui coller l’étiquette de « winner » sur le dos mais Dallas sera en playoffs et pourra sûrement compter sur l’avantage du terrain, au moins pour le 1er tour. Si l’effectif des Mavs est hyper-complet, les attaques sans que Dirk ne touche le cuir sont très peu nombreuses. Il est l’âme, le capitaine, le leader, l’attaquant prioritaire de cette équipe. Avec huit succès lors des dix dernières sorties, difficile de le prendre en défaut l’Allemand.

Les Experts. Le MVP doit être hors-normes. On ne peut prétendre au titre de meilleur joueur du monde sans claquer des chiffres affolants. Pour le blondinet texan, c’est simple, il enquille. Du shoot, encore du shoot et toujours du shoot. Devenu une espèce de machine à la Larry Bird, le Mav ne voit même plus les défenseurs en face de lui. 26,3 points de moyenne et tout de même un exceptionnel 55% de réussite dans les tirs de champs. Phénoménal. Hier, il plante 26 unités au nez et à la barbe des Spurs, à 83%, la veille, le Thunder en prenait 34 et l’Allemand tournait à 70%. Ben ouais, ne parier jamais une bibine qu’il ne peut marquer des vestiaires. Pour Paul, le maître-mots, c’est le caviar. Le bon, le vrai, celui qui fait les 3/4 d’un panier où même un coéquipier manchot pourrait mettre le tir tellement les défenseurs sont perdus et cherchent encore la gonfle. L’ancien de Wake Forest est un pur meneur, un expert de la passe millimétré et semble avoir bosser ses gestes d’offrandes avec autant d’application que Kobe ses mouvements de tirs. 10 passes par match, c’est le tarif minimal quand on joue l’animal. Rondo fait mieux mais les coéquipiers ne sont pas comparables.

Jurisprudence. Dirk a déjà reçu le trophée, premier Européen. Il a donc ouvert la brèche. Aujourd’hui, ça ne choque plus personne de parler d’un Allemand comme favori pour le titre de MVP. A 32 ans, ça serait récompenser sa régularité, le fait qu’il sera à jamais l’un des meilleurs shooters de toute l’Histoire et la tristesse de savoir qu’il ne remportera jamais le titre. Pour l’Hornet, c’est Steve Nash qui a montré la voie. Deux fois titré le Canadien. Pourtant, il n’a jamais joué de finale et ne plantait même pas 20 points par match. Mais Nash, meneur-distributeur-scorer-shooter-passeur-créateur de génie possédait d’autres atouts importants pour le jury. Paul, une classe en dessous niveau tir, présente presque la même panoplie, la défense en prime. Le Sun n’a jamais entendu parler de ce mot alors que le meneur de New-Orleans est le meilleur voleur de ballons NBA et un défenseur sur l’homme exceptionnel. TP peut confirmer.

Moins bling-bling. Les trois derniers trophées? Kobe puis Lebron. Ou ce qui se fait de mieux en termes de pub, de sponsors et de sourires estampillés NBA. Les meilleurs joueurs de la planète sans conteste mais aussi, les meilleurs représentants de la NBA selon David Stern. Les dents « ultra-bright », les affiches géantes de Nike, les spots des muppets…Bref, on ne voit déjà qu’eux. Le MVP récompense le travail, le labeur, l’effort  et non l’esprit marketing. Du coup, dans l’optique d’une certaine alternance entre les méga-stars aussi présentes sur les parquets que sur Twitter et les joueurs plus sobres, Chris Paul et Nowitzki ont ainsi toutes leurs chances. Un message pour certains qui perdent trop de temps à contrôler leur image plutôt qu’en salle d’entraînement.

Avantage Paul. Comme, il ne peut y avoir égalité, ce sera Chris Paul. Déjà, il ne l’a jamais eu. Aussi, récompenser un joueur d’1,81m, ça fait toujours plaisir! Et ça n’est plus arrivé depuis Allen Iverson. Bon forcément, le parcours des Hornets reste prépondérant. Pour l’instant, ça roule et Paul étant la principale raison de ce succès, devrait en recevoir les lauriers. Certes, mais on est qu’en novembre, la route est encore longue, les concurrents loin d’être décrochés et plus personne ne sous-estime ses Hornets. C’est sûr. Mais CP3, pour la classe de son jeu, son sourire à la Carlton, son leadership, sa défense et le fait qu’il soit le meilleur meneur NBA depuis son arrivée dans la Ligue, mérite le titre de meilleur joueur de la Ligue. Totalement subjectif mais tous les choix le sont.

Les autres

Kevin Durant: James le méritait depuis trois ans avant de l’avoir, Kobe ne l’a eut qu’une seule fois, Durant doit bouffer son pain noir. Comme tout le monde.

Russel Westbrook: Niveau stats, il le mérite. Niveau showtime, aussi. Niveau leadrship, la même. Mais il ne l’aura pas car il ne s’appelle pas Kevin Durant. Dommage.

Pau Gasol: « Petit tu es doué, très doué ; Mais tant que je serais dans le métier tu ne seras jamais que le second ! » The Mask.

Derrick Rose: Sera sûrement pas loin du tout. Gros scorer, fournisseur officiel des top 10 mais un peu trop croqueur pour être sacré comme le meilleur.

Dwight Howard: La seule et unique raison de la bonne marche du Magic, le meilleur défenseur de la Ligue, et il ne se prend même pas au sérieux. Dommage qu’il soit toujours aussi technique que Kris Humphries.

Carmelo Anthony: S’il se barre à Gotham, il aura toutes ses chances…