Posts Tagged ‘durant’

Playoffs NBA : La hiérarchie bousculée

21 avril 2011

Les Lakers et les Spurs ont encore galéré face à plus faibles qu’eux pendant que le Thunder détruisait Denver. L’outsider est en forme, les favoris beaucoup moins.

Ça passe… C’est ce qu’ont pu conclure Spurs et lakers au terme de leur rencontre d’hier. Pour les Spurs, le retour de Manu Ginobili fait le plus grand bien dans l’agressivité et la création. Un apport suffisant pour s’en sortir mais les Grizzlies ont prouvé que la série resterait serrée tout du long. Malgré une bonne adresse en attaque, Tim Duncan (16pts mais 5 balles perdues et 6 fautes) peine face à l’excellent tandem Randolph-Gasol, Mike Conley rend la vie dure à TP et le cinq des Grizz’ tourne bien.

…mais c’est moche. A L.A, le seul point positif de la soirée est de s’en être sorti en jouant aussi mal. Avec le duo Kobe-Gasol à 5/20 aux tirs pour 19pts, 8rbds et 5 balles perdues en cumulé, c’est certainement une victoire unique pour les Lakers. Les hommes de Phil Jackson ont défendu, joué des coudes et mangé le rebond. L’impact physique de Lamar Odom et Andrew Bynum a fait la différence. Pas le fond de jeu, très pauvre. Ni même les individualités puisque Pau Gasol a encore été inexistant, Bryant ne dépassant les 10 unités qu’à 4 minutes du terme. Les matchs à la Nouvelle-Orléans s’annoncent ardus pour les champions.

Mise au point. Pas de claquette litigieuse cette fois et aucune contestation possible. Le Thunder a brisé les Nuggets hier soir, tuant le match quasiment après le seul premier quart. Un Durant (23pts, 5pds) plus altruiste, un Westbrook (21pts, 7pds) toujours aussi incisif et une doublette de maçons Perkins-Ibaka hyper-dominatrice (19pts, 23rbds), OKC part invaincu dans le Colorado. Les Nuggets ont prouvé qu’ils ne pouvaient rien espérer sans une adresse exceptionnelle.  

En forme. Même si Lakers et Spurs devraient s’en sortir en balbutiant leur basket et conserveront leur statut de favoris, le Thunder, probable prochain adversaire de San Antonio, a de quoi y croire. Quand les Spurs galèrent au niveau taille et puissance physique dans la peinture – McDyess n’est plus tout jeune et Blair reste de dimension humaine – Oklahoma peut justement s’appuyer sur une force intérieure de premier ordre. Du moins au niveau puissance, rebond et défense où Perkins et Ibaka apportent une énergie folle.
La doublette Durant-Westbrook appréhende les playoffs sans pression et leurs performances sont au niveau attendu. Même le banc est en forme avec un Harden efficace et Nick Collison toujours combattif. Ça va bien à OKC.

Changement de statut ? Le Thunder a chopé le parcours le plus difficile avec un premier tour piégé. Tout le monde voyait Los Angeles et San Antonio se qualifier tranquillement face à des adversaires amplement à leurs mesures. Pour le moment, c’est tout le contraire avec le Thunder menant 2-0 et un succès aisé au dernier match. Les Spurs, eux, galèrent face à Memphis pourtant privé de Rudy Gay.
Manu Ginobili est revenu mais n’a pas parut à 100%, la raquette est âgée, le roster souffre d’un manque de taille et les match-ups probables entre TP et Westbrook et Ginobili et Durant sont loin d’être gagnés par les Texans. En pleine confiance, l’outsider OKC a des atouts à faire valoir et se verrait bien en profiter si la baisse de régime des favoris perdure.

Le cinq du mois de décembre!

7 janvier 2011

Les fêtes, le match de noël, les bonnes résolutions, la neige, les vacances, les marmots… Tout se mélange un peu lors du mois de décembre. C’est pareil sur les parquets, il y a ceux qui calent clairement et ceux qui commencent à faire peur à tout le monde. Voici, les cinq gaillards les plus chauds de la Ligue au moment d’attaquer la nouvelle année.

Derrick Rose (Chicago Bulls)

Récupérer Boozer et perdre immédiatement Noah. Les Bulls ne sont pas vernis jusqu’ici mais s’en sortent avec les honneurs. Ca donne 12 victoires pour 4 revers, au mois de décembre et forcément, Derrick Rose y est bien pour quelque chose. Le boss de Windy City, c’est lui. Remplissant chaque catégorie statistique, le champion du monde joue le meilleur basket de sa jeune carrière. Scorer impressionnant, il prend de l’épaisseur au niveau de la passe et de la gestion de son équipe. S’il a dû baissé pavillon face à Boston et Orlando, Rose a filé le tournis aux Lakers avec 29pts, 9pds et 5rbds. Pas le meilleur meneur NBA, mais définitivement le joueur qu’il faut pour driver une franchise de Chicago de plus en plus ambitieuse.

Dwyane Wade (Miami Heat)

Wade a pris feu! Attention les yeux, ça brille de toute part. Silmplement « unstoppable » pour le dernier mois de l’année, Flash a repris du service et a prouvé à tout le monde que jouer avec Lebron ne pouvait être qu’un énorme bénéfice pour lui et son talent. Au final, il ne passe que deux fois sous la barre des 20 points, en colle 40 à New York, puis 45 le lendemain face aux Rockets. Surtout, c’est son adresse retrouvée qui impressionne puisque Wade ne gâche plus rien, file des caviars à foison et reste le défenseur d’impact qu’il a toujours été. Ca fait de Miami une équipe enfin hors-normes, souvent injouable avec un D-Wade qui a retrouvé sa place: celle de patron offensif. L’entente et la cohésion avec ses deux nouveaux coéquipiers est effective et c’est bien Flash qui semble en profiter le plus. Parti pour se frotter à Durant dans la lutte pour le meilleur scorer, Wade pourrait bien voir plus haut. Le titre de MVP lui tend les bras.

Lebron James (Miami Heat)

La NBA a désigné Lebron et Wade comme « joueurs du mois de décembre, à l’Est. » Un hasard? Sûrement pas, plutôt une habitude à prendre. Scottie Pippen fut, toute sa vie, un lieutenant. James et Wade évoluent différemment, personne n’ayant l’ascendant sur l’autre. Deux joueurs trop explosifs, trop athlétiques, trop puissants, trop forts. Ca donne effectivement la plus belle des associations jamais vue dans cette Ligue et si ça continue ainsi, il sera à l’avenir très difficile de départager ces deux loustics. Le King a laissé parler tout le monde, a fait le dos rond, s’en est pris plein la poire puis…s’est remis en route. Tel le train lancé qu’il a toujours été, Lebron est revenu à ses amours. Des stats hallucinantes, une aura en pleine expansion, un leadership parfaitement partagé, une attitude défensive irréprochable et évidemment des dunks et alley-hoop à foison. Bref, ça roule à Miami qui n’a perdu qu’une seule rencontre sur le mois de décembre pour quinze succès. Les Floridiens s’offrent même un record NBA avec dix succès à l’extérieur et notamment une humiliation infligée à Kobe sur son parquet.

Kevin Durant (Oklahoma Thunder)

D’accord, ça fait un cinq déséquilibré et Kevin Love- avec 16 double-doubles consécutifs – auraient mérité une place. Mais Durant est simplement trop fort pour bouder son plaisir. Un brin décevant en début de saison, le meilleur scorer de la Ligue a recouvré toutes ses sensations et repris sa place de « Lider Maximo » devant Russel Westbrook. Trop grand ou trop rapide, trop athlétique ou trop adroit, l’ancien de Texas propose toujours une équation insoluble pour son vis-à-vis. A plus de 29 points de moyenne, il va finir la saison très fort. Avec son capitaine à un tel niveau, le Thunder finit le mois avec un bilan de 10-4 et une attaque complètement retrouvée. Seul hic, Oklahoma peine encore face aux cadors, s’inclinant contre Chicago, New-York ou encore Dallas. Durant a donc encore quelque chose à améliorer, c’est presque rassurant.

Dwight Howard (Orlando Magic)

S’il y a bien un poste où la contestation n’existe pas, c’est ici. D12 est monstrueux. Toujours aussi impressionnant comme rempart défensif ou en tant que gobeur de rebonds, le pivot progresse en attaque. Surtout, les trades l’ont laissé un peu seul au poste de pivot, lui assurant un temps de jeu encore plus conséquent et donc des stats complètement pharaoniques. Superman reste l’arme la plus dissuasive et la plus difficile à stopper de toute la NBA. En décembre, il aligne trois matchs à plus de 20 rebonds, un carton à 39 points et, depuis la gifle infligée aux Spurs, Orlando ne perd plus. Même s’il reste le pire shooter de lancer-francs de la Ligue, D12 est clairement un candidat pour le titre de MVP, cette saison.